Le bilan de l'année 2017 présente les meilleurs chiffres de la sécurité routière depuis le milieu des années 1990 : 25 038 accidents corporels enregistrés. Le nombre de morts et de blessés dans les accidents de la route a «sensiblement baissé» durant l'année 2017, a précisé un bilan de l'accidentalité routière du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR). Quelque 25 038 accidents de la circulation ont été comptabilisés durant l'année 2017, soit 3818 de moins qu'en 2016, détaille dans sa synthèse le CNPSR, établie sur la base des données fournies par les services de la Sûreté et la Gendarmerie nationales. Il est précisé dans cette synthèse que la mortalité routière a baissé de 8,84%, comparativement à l'année 2016, épargnant ainsi la vie à 353 personnes, alors que le nombre de personnes blessées a diminué de 17,54% : 36 287 personnes au cours de l'année 2017 contre 44 007 durant l'année 2016, soit 7720 personnes blessées en moins. Selon le rapport du CNPSR, le bilan de l'année 2017 présente les meilleurs chiffres de la sécurité routière depuis le milieu des années 1990 : 25 038 accidents corporels comptabilisés durant l'année 2017 constituent le seuil le plus bas jamais enregistré depuis l'année 1996, période au cours de laquelle il avait été recensé un nombre de 23 949 accidents corporels de la circulation routière. La mortalité routière a connu une sensible baisse au cours de ces deux dernières années, passant de 4610 personnes décédées en 2015 à 3639 en 2017, détaille le rapport. Aussi, le taux de mortalité est le plus bas enregistré depuis l'année 1998, période au cours de laquelle il avait été déploré le décès de 3565 personnes. Il est indiqué aussi qu'après le «pic» enregistré en 2013, avec un nombre de 69 582 personnes blessés, cet indicateur a entamé une baisse continue pour atteindre le nombre de 44 007 en 2014, puis 36 287 personnes blessées en 2017. Ce nombre constitue également le «meilleur taux» obtenu depuis l'année 1997, période au cours de laquelle il avait été déploré 34 534 personnes blessées. Par ailleurs, la même source signale que le nombre de véhicules en Algérie a été multiplié par 4 durant cette période, passant en 2017 à plus de 8,858 millions d'unités contre 2,742 millions en 1996, «situation qui, dans des pays comparables au nôtre, aurait conduit irrémédiablement à une explosion de la sinistralité». La synthèse a aussi constaté des «tendances lourdes». L'excès de vitesse, la baisse de vigilance et les dépassements dangereux «sont les principales» causes de la sinistralité en 2017. Il est indiqué que les jeunes conducteurs sont «sur-représentés» : la tranche d'âge comprise entre 18 et 29 ans a été impliquée dans 8804 accidents corporels, soit 35,16% du nombre global des sinistres routiers enregistrés. Le centre fait ressortir la prédominance des titulaires de permis de conduire probatoire : 28% de la totalité des conducteurs impliqués. Il ressort que la gent masculine est la principale victime de la route : 83,43% des personnes décédées sur les routes au cours de l'année 2017 sont de sexe masculin, alors que les 603 autres victimes sont de sexe féminin. 79,20% des personnes blessées sur les routes sont aussi de sexe masculin, soit 28 739 victimes, tandis que les 7548 autres personnes blessées sont de sexe féminin, soit 20,80% des victimes. La synthèse précise que certains axes routiers sont particulièrement accidentogènes : l'autoroute Est-Ouest et la RN01, en raison de la longueur de leur tracé et de la dangerosité de certains de leurs tronçons, et la RN2, reliant Tlemcen à Oran. Et que des wilayas sont plus exposées que d'autres à l'accidentalité : la wilaya d'Alger se positionne dans le peloton de tête, suivie par l'axe M'sila, Sétif et Biskra, qui constitue un grand carrefour desservant les régions centre-est et sud du pays. Le bilan fait ressortir que le premier et le dernier jour ouvrable de la semaine (dimanche et jeudi), qui correspondent aux retours et départs en week-end, sont les plus sanglants en raison de la forte mobilité observée durant ces deux journées. Le CNPSR estime que les résultats encourageants enregistrés en 2017 doivent être «mis à l'actif des efforts soutenus de prévention et de sensibilisation développés par les principaux acteurs de la sécurité routière ainsi qu'à l'action résolue des services de sécurité».