Le président du conseil d'administration du groupe Elsecom, Abderrahman Achaïbou, a réagi hier sur le rapport de l'IGF sur son groupe publié par notre confrère TSA, lequel relève «des irrégularités et plusieurs anomalies dans les opérations d'importation». Contacté, Abderrahman Achaïbou a tenu tout d'abord à préciser que dans ledit rapport, commandé, selon lui, pour tous les concessionnaires par l'ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, «l'IGF ne parle que d'une seule société, à savoir Elsecom Ford». «Effectivement, selon le contrat qui nous lie avec le constructeur Ford Etats-Unis, tout paiement se fait en dollars quel que soit le lieu de fabrication des véhicules. Et pour des besoins exceptionnels à appel d'offres de la DGSN, nous avons été obligés pour écourter les délais d'acheter trois véhicules (Une Ford Fiesta et 2 Kuga), avec la permission du constructeur Ford, chez des revendeurs», a-t-il expliqué. Il s'agit, a-t-il détaillé, de l'achat d'une Fiesta et une Kuga chez Ardasya Turquie et d'un autre Kuga diesel Ford Maroc. Et «le fait qu'on ne soit pas passés par le constructeur, il est normal que le prix de ces véhicules soit élevé», a-t-il indiqué, précisant que «le détail de cette opération est disponible à notre niveau». Dans son rapport publié hier par TSA, l'IGF évoque l'augmentation «significative» des importations sur les véhicules Ford Ranger, Ford Fiesta, Ford Cargo et Ford Transit. Mais, pour Abderrahman Achaïbou, «le journaliste a mal interprété le rapport de l'IGF qui parle plutôt de trois véhicules achetés en dehors du constructeur sous sa permission». A ce titre, Achaïbou évoque une réponse de l'IGF datée du 17 décembre 2016 dans laquelle cette institution indique : «Dans ce cadre, vous nous demandez de clarifier la situation de trois véhicules à l'effet de lever les équivoques qui pénalisent l'activité de votre groupe. En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance les précisions suivantes. Les interventions de l'IGF ne peuvent en aucun cas concerner les entités à capitaux privés, ce qui est le cas du groupe Elsecom.» Ceci dit, pour notre interlocuteur, «le ministre (Abdessalem Bouchouareb, ndlr) devait nous délivrer les agréments sur la base du décret 15-58 du 8 février 2015 où il n'est nulle part demandé à une société sa situation vis-à-vis de l'IGF». «Il s'agit d'une seule société, et pourquoi l'ex-ministre de l'Industrie a déclaré que le groupe Elsecom n'est pas éligible aux agréments ?», s'est-il interrogé.