Quarante personnes ont trouvé la mort et plus de 960 autres ont été blessées dans plus de 1500 accidents corporels et matériels de la circulation enregistrés au cours de l'année 2017 dans la wilaya d'Alger, a indiqué mercredi le chef de la sûreté de wilaya, le commissaire principal Fillali Mohamed. Les services de la sûreté de wilaya d'Alger ont enregistré, en 2017, 852 accidents corporels et 654 accidents matériels sur les routes ayant fait 40 morts, dont 24 hommes et 16 femmes, ainsi que 961 blessés, a déclaré à l'APS Fillali Mohamed. Ce bilan est en baisse de deux cas de décès par rapport à 2016, où 42 morts ont été déplorés et en nombre d'accidents corporels (-6), alors que celui des blessés a augmenté par rapport à l'année 2016, passant de 956 à 961 en 2017, a indiqué le même responsable. Le facteur humain (non-respect du code de la route) reste la principale cause dans 99% des accidents, contre 0,59% pour les causes liées à l'état du véhicule, et 0,23% pour les conditions climatiques, a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Fillali a fait état de l'enregistrement, au cours de la même année (2017), de plus de 156 5000 infractions et de plus de 13520 délits routiers. Cependant, a-t-il ajouté, un recul des cas de retrait de permis de conduire pour non-respect du code de la route a été relevé, soit 40198 retraits. Ces statistiques avancées par les services de sécurité font ressortir donc une légère baisse par rapport à l'année 2016, que ce soit au niveau du nombre d'accidents, ou celui des victimes. Néanmoins, la gravité des accidents reste toujours la même, et les personnes, automobilistes ou piétons, continuent d'enfreindre le code de la route. Sur les principaux axes autoroutiers que compte la capitale, nombre de conducteurs continuent de rouler sur la voie de droite réservée en principe aux secours. Au fil du temps, cette pratique est devenue presque normale. Les automobilistes ont fini par s'octroyer le droit de rouler sur cette voie et c'est devenu un fait accompli. Il est impératif de revenir à une utilisation réglementée de cette voie, par plus de rigueur dans l'application de la loi, car il s'agit en premier lieu d'un moyen mis par les autorités compétentes pour secourir et les victimes des accidents de la circulation et les malades transportés dans les ambulances. Cette voie est donc très importante. «Comment pouvons-nous tolérer une chose pareille ? Cela relève du laisser-aller. Il faut que les services de sécurité sévissent contre les automobilistes qui empêchent les ambulances de passer», confie un élément de la Protection civile. «Les automobilistes doivent comprendre définitivement qu'il est strictement interdit de rouler sur cette voie», conclut-il. Nombreuses sont les infractions commises par les automobilistes, mais celles qui concernent la voie réservée aux secours reste, de l'avis de nombreux spécialistes, la plus grave et la plus intolérable.