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Quand l'université d'Al Azhar bouleverse les idées dogmatiques
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Publié dans El Watan le 12 - 02 - 2018

Le voile est-il une obligation claire du Coran, ou le fruit de son interprétation ? Il y a une année, l'université d'Al Azhar, en Egypte, a suscité une grande polémique dans les milieux islamistes, en bouleversant les idées dogmatiques des défenseurs du «hidjab».
Elle a validé la thèse de doctorat, présentée par le professeur de charia et de droit islamique, Mustapha Mohamed Rached, sur le voile islamique, présentée par cet éminent penseur musulman, auteur de plusieurs travaux sur le sujet, plus comme une habitude que comme une obligation religieuse qui n'a d'islamique que «les bonnes intentions» de ceux qui défendent son port.
Le professeur décortique les versets liés au voile mais aussi à la citation de la tradition qui pourrait faire référence à ces derniers, et explique que cette prescription de couvrir la tête n'existe nulle part dans Le Coran, mais des exégètes musulmans en ont fait une obligation, en s'attachant à une interprétation basée sur la lecture littérale loin de la raison et du contexte.
Pour lui, les versets s'interprètent selon le contexte historique et les raisons qui ont motivé leur révélation, mais les défenseurs du voile se sont limités uniquement à l'explication littérale des sourates sans s'intéresser à l'origine de leur révélation. Lui emboîtant le pas, le penseur syrien Mohamed Shahrour, très connu pour ses recherches dans le domaine, explique dans son livre, que le mot «hidjab» est cité dans huit versets du Coran. Il en évoque trois.
Le verset 46 de la sourate Al Aâraf, qui dit : «Et entre les deux, il y aura un mur (en arabe «hidjab»), et, sur Al A'raf seront des gens qui reconnaîtront tout le monde par leurs traits caractéristiques…», en notant que le mot «hidjab» désigne un mur qui sépare les gens du Paradis de ceux de l'enfer.
Le verset 53 de la sourate El Ahzab, qui énonce : «(…) Et si vous leur demandez (aux femmes du Messager) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau (en arabe ‘‘hidjab'') : c'est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs…» Le professeur note que le «hidjab» veut dire un rideau qui sépare les croyants et les femmes du Prophète, lorsqu'ils leur demandent quelque chose. Le penseur estime que dans ces versets ou les autres, «hidjab» ne concerne pas la tenue que portent les femmes.
Il se montre catégorique. Dans Le Coran, dit-il, aucun verset n'oblige explicitement les musulmanes à porter le hidjab. Cet accoutrement a été imposé, sur la base d'une fausse interprétation du verset 31 de la sourate Ennour, qui énonce : «Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile (foulard) sur leurs poitrines ; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères,…»
Pour le professeur, Dieu a demandé aux femmes de cacher les poitrines et les atours avec les habits sans pour autant définir de quelle manière cela doit se faire, précisant toutefois que le foulard et la tunique ont toujours fait partie des vêtements traditionnels arabes et n'ont jamais été une prescription divine.
Cette lecture du Coran, sur la question du «hidjab», a fait le buzz sur les réseaux sociaux et suscité un grand débat avec les défenseurs du voile islamique. Il y a deux jours, c'est l'Arabie Saoudite, où les femmes sont dans l'obligation de se couvrir d'une longue et ample tunique noire de la tête aux pieds, qui a créé la surprise.
Un des membres du Conseil des hauts érudits, la plus puissante des autorités religieuses ultraconservatrice, du royaume des Al Saoud, le Cheikh Abdullah Al Mutlaq, a déclaré sur les plateaux d'une chaîne de télévision, que les femmes ne devraient plus être forcées à porter la abaya, sous prétexte que la majorité des musulmanes dans le monde ne la portent pas.


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