Située sur les hauteurs du Djebel Ouahch, l'ex-caserne de la Garde communale a pris, depuis sa fermeture en 2012, les allures d'une décharge sauvage. Cédée à l'époque, selon les informations en notre possession, à la direction de la sûreté, qui devait y installer un poste de police, celle-ci est actuellement à l'abandon. L'absence d'agents d'entretien, mais surtout de gardiennage, comme nous avons pu le constater lors de notre déplacement hier sur place, a fait en sorte que les lieux se transforment en dépotoir, où toutes sortes de détritus et résidus de matériaux de construction, jetés par des citoyens indélicats au fil des années, s'amoncellent au beau milieu de la cour. Les lieux n'ont pas été épargnés, du reste, par les actes de vandalisme qui ont eu pour conséquence des portes volées et quasiment toutes les vitres cassées. Tel est désormais le décor qui s'impose à l'intérieur de cette caserne, tombée, semble-t-il dans l'oubli, sans pour autant susciter la moindre réaction des autorités concernées. Plus grave encore, la caserne en question est squattée actuellement de nuit comme de jour, déplore le voisinage, par une multitude de jeunes désœuvrés des quartiers environnants lesquels l'ont transformée en un lieu de débauche et de beuverie. Les bouteilles d'alcool vides et autres immondices laissées par les squatters, comme nous avons pu le constater sur place, témoignent si besoin est des soirées bien arrosées qui doivent s'y dérouler chaque jour. Une situation qui n'a pas manqué d'ailleurs de provoquer la colère des habitants du quartier et de susciter également l'inquiétude des responsables du lycée Tahar Brahami, situé à proximité de la caserne abandonnée, pour la sécurité des élèves inscrits dans leur établissement. Ces derniers affirment d'autre part n'avoir eu de cesse ces dernières années de dénoncer et d'exiger des autorités locales sa démolition, ou tout au moins de la sécuriser, d'autant que le quartier est tristement connu pour abriter aussi nombre de dealers de drogue et de psychotropes, ce qui ne peut que conforter leur sentiment d'insécurité.