Les représentants syndicaux, reçus par Nouria Benghabrit, ont exigé la révision des critères de promotion et de classification. L'Intersyndicale de l'éducation maintient son mot d'ordre pour une grève de deux jours à partir d'aujourd'hui, après l'«échec» des négociations avec le ministère autour des revendications socioprofessionnelles. Les réunions de conciliation tenues avant-hier n'ont abouti à aucun résultat probant, selon les représentants des syndicats signataires du préavis de grève. «Notre plateforme de revendications portant notamment sur l'amélioration du pouvoir d'achat peut être satisfaite avec la révision de certains points du statut spécifique des travailleurs de l'éducation dont nous exigeons la finalisation», souligne Meziane Meriane, coordonnateur national du Snapest, déçu par l'issue de la rencontre. L'échec était prévisible, selon le syndicaliste du Snapest, qui estime que le Premier ministère, qui détient la prérogative de la concrétisation de la majorité des points évoqués dans la plateforme de revendications, est interpellé pour «trouver la solution pour gérer la crise de telle sorte que le pouvoir d'achat du travailleur de l'éducation s'améliore». Le Satef considère, pour sa part, que l'engagement du ministère à trouver un terrain d'entente sur la plupart des questions soulevées concernant la révision du statut particulier, relevant des prérogatives du ministère de l'Education nationale, n'a pas été accompagné par des promesses de décision. «Notre combat est pour la révisions des articles définissant les modalités de classification des fonctionnaires. Nous avons proposé à ce que les fonctionnaires détenteurs de diplômes, de licences et de DEUA soient classés respectivement dans la 12 et la 11 au lieu de la 11 et la 10, comme c'est le cas actuellement», explique Boualem Amoura, président du Satef. Les syndicats ont également exigé la suppression de la note éliminatoire pour les matières secondaires dans les examens professionnels. «A cause de cette note éliminatoire, des milliers d'établissements se trouvent aujourd'hui sans directeurs. Même si les enseignants ayant postulé au poste de directeur ont réussi le concours, la note éliminatoire obtenue dans des matières secondaire a empêché leur accès à ce poste. Le ministère a fait une promesse, mais en l'absence d'un texte officiel, nous ne pouvons pas considérer que c'est acquis», souligne le même représentant syndical. Les représentants syndicaux qui ont été reçus par Nouria Benghabrit ont par ailleurs exigé la révision des critères de promotion et de classification. Ainsi, les syndicats proposent à ce que le département de l'Education adopte les normes internationales, en prenant le diplôme comme critère principal de classification et non le poste occupé, comme c'est le cas actuellement. Un enseignant du primaire titulaire d'un diplôme de bac+5 se classerait ainsi dans la même catégorie qu'un enseignant du secondaire titulaire du même diplôme. Cette proposition formulée dans le cadre de la commission mixte installée pour travailler sur la révision du statut est rejetée par le Cnapeste. L'Intersyndicale revendique donc la mise à niveau de ces points du statut. Les autres revendications sont liées à l'abrogation de la loi sur la retraite qui a consacré la suppression de la retraite anticipée ainsi que la participation dans l'élaboration du nouveau code du travail.