Le ministère de l'Education nationale et les représentants des syndicats du secteur vont se rencontrer, sauf revirement de dernière minute, demain, au lycée des mathématiques de Kouba, à Alger. Objectif : installer la commission chargée du réexamen du statut particulier des personnels de l'éducation nationale, ainsi que la mise en œuvre d'un calendrier de rencontres pour l'exécution de ce projet. Selon le président de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (UNPEF), cette commission, qui sera composée des représentants des syndicats et du ministère, sera chargée de mettre en œuvre un calendrier de rencontres de consultation. Sadek Dziri a fait savoir qu'il est encore trop tôt pour avancer la moindre information sur la nature du travail de cette commission et le contenu des discussions qui auront lieu demain. Néanmoins, ajoute-t-il, il sera question de réexaminer le dossier et de procéder à la correction des lacunes qui y existent en matière de promotion, de classification, sans omettre l'intégration des travailleurs du secteur. Il a souligné la nécessité d'instaurer les principes d'équité et de justice entre les corps sans aucune marginalisation pour bannir définitivement le sentiment d'injustice de l'esprit des travailleurs. « C'est la seule manière possible permettant l'instauration d'un climat serein dans les établissements scolaires », a-t-il avancé. Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a confirmé la tenue de cette rencontre prévue initialement le 2 mars dernier. Il a indiqué qu'une fois la commission installée, ses membres, représentants des syndicats, responsables du ministère et experts, élaboreront un calendrier de rencontres pour présenter les meilleures propositions à même d'éliminer les carences qui caractérisent l'actuel statut. Le syndicaliste a souhaité que le nouveau statut soit mis en œuvre d'ici à une année. Idem pour le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir, qui a estimé qu'une année est largement suffisante pour fignoler un nouveau statut. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a estimé la durée nécessaire à la révision du statut particulier à moins de 5 années. Le wait and see du Cnapeste... Notons qu'en plus de l'Unpef, le Satef et le CLA, d'autres syndicats prendront part à la rencontre de demain. Il s'agit des représentants de la coordination syndicale qui regroupe le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), du Syndicat national des travailleurs de l'éducation, le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique et de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation, affiliée à l'Union nationale des travailleurs algériens. Seul absent : le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste). Son chargé de la communication, Messaoud Boudiba, a expliqué cette décision par le fait que l'ouverture du dossier du statut particulier ne figure pas, « pour le moment », dans la plateforme de revendications du Cnapeste. Il a affirmé que le syndicat suivra avec intérêt les résultats de cette rencontre mais aussi celles qui vont suivre pour pouvoir se situer définitivement sur sa participation ou pas à ce dossier.