Le coup d'envoi de la 16e édition du Festival national culturel annuel du film amazigh, placée cette année en hommage à l'illustre écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri, a été donné, samedi, au théâtre Kateb Yacine de Tizi Ouzou, en présence du ministre la Culture, Azzedine Mihoub, qui a déclaré que son département a décidé d'encourager la production cinématographique amazighe. «Nous allons aider financièrement les jeunes réalisateurs», a-t-il souligné. Le représentant du gouvernement a ajouté que ces aides s'inscrivent dans le sillage des actions visant à œuvrer pour la promotion de la langue amazighe. «Nous accordons ainsi un grand intérêt pour la promotion de cette langue qui est l'un des piliers de l'identité nationale», a-t-il précisé lors de son discours d'ouverture de cette manifestation qui a, pour rappel, mis en compétition 17 productions cinématographiques, dont 7 courts métrages, 7 documentaires et 3 longs métrages. Les projections ont commencé, hier, avec Taqbilt (histoire et mythologies berbères), un documentaire de Ali Hadjaz qui a revisité une période de l'histoire de Tarihant, un village de la commune de Boudjima, dans la wilaya de Tizi Ouzou. «Taqbilt est le nom antique du village Tarihant où l'homme s'est installé depuis la Préhistoire. Les vestiges de cette lointaine période découverts attestent de l'existence de plusieurs civilisations», explique le réalisateur. Le public a également découvert un autre film sur l'origine des chants dans la vallée du M'zab, Izuran n'izelwan, réalisé par Hammou Oudjana. Il s'agit d'un travail qui revient sur l'écriture des paroles, le choix de la thématique et de la composition musicale ainsi que l'usage de la langue. Durant l'après-midi, Lunja de Omar Belkacemi et Anekkar Nel'Khir (L'ingrat) de Achour Amazith étaient à l'affiche à la grande salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Pour ce qui est d'aujourd'hui, le long métrage Amendil de Hakim Rahim et Tajedigt n'lehlal de Ali Reggane seront au programme.