Le théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou abritera aujourd'hui à 15h, la cérémonie d'ouverture de la 16e édition du Festival national culturel du film amazigh. Le coup d'envoi de ce rendez-vous annuel du film amazigh sera donné en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, avec la projection du film, Ɛuhdeɣ-kem (Je te promets) de Mohamed Yargui, lauréat de l'olivier d'Or lors de la 15e édition de ce même festival, organisé l'année passée à Tizi Ouzou. Pour rappel, au total 17 films sélectionnés sur 43 œuvres, seront en course pour décrocher l'Olivier d'Or. Cette manifestation qui s'étalera durant trois jours (du 24 au 28 février), enregistre cette année la participation de productions mozabites avec la projection dans la catégorie documentaire de deux films, Izuran n izlwan de Hamou Oudjana et Azmuln n Igrarn de Rai Oussama. Participera également deux films en chaoui, représenté par le documentaire Tigrman n laures de Cheurfi Hinda et un long métrage Human de Taachit Issam. Il est à souligner que cette édition est placée sous le thème "L'apport des œuvres romanesques de Mouloud Mammeri à l'émergence du cinéma amazigh", et ce, en hommage à l'écrivain et l'anthropologue dont deux de ses romans ont été adaptés, rappelons-le, à l'écran. Cet hommage sera entre autres ponctué par une exposition retraçant son œuvre et son parcours cinématographiques, et par des conférences-débats sur le jeune cinéma amazigh. Selon le commissaire du festival Farid Mahiout, "cet hommage à l'illustre homme de lettres Mouloud Mammeri dont le célèbre roman La colline oubliée, a été adaptée à l'écran par le regretté cinéaste Abderrahmane Bouguermouh, qui, avec Azzedine Meddour, entre autres, ont hissé le cinéma amazigh au niveau international, nous obligent à maintenir le cap dans cette voie en termes de qualité à défaut de faire mieux", a-t-il indiqué. Et de renchérir : "C'est pourquoi nous insistons sur le niveau de production présenté à ce festival dont l'objectif est avant tout la promotion du cinéma amazigh dans toute sa diversité linguistique. C'est aussi un instrument moderne pour accentuer la valorisation de l'identité et de la culture amazighs et algériennes". Outre les projections, le festival sera marqué par la tenue d'ateliers et des conférences. Enfin, des films hors concours seront projetés dans plusieurs localités de Kabylie disposant de salles de projection telles que la Maison de la culture d'Azazga, le centre culturel Matoub-Lounès d'Aïn El-Hammam, le cinémé Mizan de Tigzirt, le centre culturel de Larbaâ Nath-Irathen et le cinéma Le Hoggar de Draa Ben-Khedda. K. Tighilt