La promotion dans le grade implique un impact financier pouvant atteindre une hausse de 10 000 DA/mois du salaire du fonctionnaire. La ministre de l'Education nationale se réunira, mercredi prochain, avec les représentants des syndicats du secteur, au Lycée des mathématiques à Alger. Cette rencontre sera axée sur le volet de la promotion des enseignants, révèlent des responsables syndicaux invités à la rencontre. «L'ordre du jour tracé correspond à un des points soulevés par les différents syndicats lors des multiples mouvements de protestation dans le secteur. Les modalités de promotion du grade de professeur à celui de professeur principal et du grade de professeur principal à celui de professeur formateur font actuellement l'objet de demande de révision de la part des représentants des enseignants», souligne Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest. Les enseignants réclament que les conditions de passage d'un grade à un autre soient fixées et que celui-ci soit automatique une fois les conditions remplies. «Actuellement, la promotion se fait selon un concours et un classement et des enseignants peuvent rester dans le même grade plus de dix ans. Certains enseignants gardent le même grade jusqu'à la retraite, ce qui est une aberration», souligne notre interlocuteur. La rencontre du 7 mars pourrait donc être l'occasion d'annoncer le nombre des postes ouverts au recrutement interne (promotion), indique M. Amoura, président du Satef, rappelant que suite à la grève menée par les enseignants, 135 000 postes ont été ouverts de 2015 à 2017. «Le ministère de l'Education pourrait donc annoncer le nombre des enseignants qui seront concernés par la promotion, mais sans la révision des modalités de promotion, le nombre restera insuffisant», estime M. Amoura. Les syndicats revendiquent la prise en compte de la promotion dans la catégorie après un certain nombre d'années d'exercice. La promotion dans le grade implique un impact financier pouvant atteindre 10 000 DA/mois dans le salaire du fonctionnaire. «C'est un des moyens d'amélioration du pouvoir d'achat réclamé par les syndicats du secteur et qui relève des prérogatives du ministère», rappelle M. Meriane. Le département de Nouria Benghabrit est attendu également sur le dossier de la finalisation de la révision du statut. Les syndicats attendent la remise de la copie finale du rapport élaboré par la commission mixte ayant travaillé sur la révision du statut avant sa validation. Les syndicats voient en cette invitation la relance du travail sur les points soulevés dans leur plateforme de revendications. Rappelons également que la ministre de l'Education recevra, demain, les membres du Cnapeste pour relancer le dialogue et la négociation autour des revendications des enseignants. Des commissions composées de représentants de la tutelle et du Cnapeste sont envoyées dans les wilayas de Blida et Béjaïa pour «tenter de résoudre les problèmes posés lors de la grève enclenchée par le syndicat concernant les préoccupations des fonctionnaires dans ces deux wilayas», a expliqué M. Chaib Draa Ethani, responsable du même département, qui s'est exprimé jeudi dernier.