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Commerce électronique : Mode d'emploi
Qualité d'internet, certification et mesures d'incitation
Publié dans El Watan le 05 - 03 - 2018

Je n'utilise jamais ma carte interbancaire pour les retraits. Je ne fais pas confiance au système».
C'est l'aveu d'une jeune femme cadre dans une société nationale qui préfère utiliser le chèque plutôt que «de prendre le risque», comme elle le dira de passer par le Distributeur automatique de billets (CIB).
Elle n'est pas la seule à avoir cette réaction. Ils sont nombreux à afficher cette appréhension. Une appréhension qui concerne également le payement par internet.
Et ce, pour différentes raisons.Qu'en sera-t-il alors pour le e-commerce et pour les autres secteurs en voie de passer à la digitalisation ?
Cette question s'impose après l'adoption par l'Assemblée populaire nationale (APN) du projet de loi sur le e-commerce.
Les conditions sont-elles réunies pour entrer dans l'ère du commerce électronique en Algérie ? Si la plateforme de paiement sur internet répond scrupuleusement à ce qui se fait ailleurs, selon l'expert en TIC, Karim Khellouiati à travers la SATIM avec les cartes interbancaires (CIB) et Algérie Poste pour les cartes eddahabia), sur d'autres chapitres des éléments sont à assurer.
M. Khellouiati estime à titre illustratif que sur le plan technique, les conditions sont très faibles, notamment du point de vue technique. «Il faut une refonte des sites web marchands algériens», préconise-t-il avant de relever que la psychologie des acheteurs constitue un blocage à l'essor du e-commerce. «Peu d'Algériens prendront le risque d'acheter sur internet, ils n'ont pas la culture de l'immatériel», rappellera-t-il.
Maintenant que le cadre réglementaire est prêt (en attendant son adoption par le Sénat) pour encadrer les droits et les obligations du commerçant, les droits du consommateur, les modalités d'application, notamment les pénalités en cas d'activité non réglementée et les modalités de la mise en œuvre du paiement en ligne pour protéger la confidentialité des transactions électroniques et des données du citoyen, comme l'a expliqué la ministre des Postes, et des Télécommunications et du Numérique, Houda Imane Feraoun, il reste d'autres conditions à satisfaire.
Pour le ministère du Commerce, ces conditions sont déjà assurées, puisque le texte législatif vient encadrer une activité qui existe déjà, selon Lyes Ferroukhi, chef de cabinet du ministère interrogé à cet effet. Or, ce n'est pas le cas.
Sécurité
Au-delà de la sécurité des plateformes, d'autres éléments sont en effet à prendre en charge. Les députés ont d'ailleurs appelé lors de l'examen du projet en question à la protection des données personnelles lors des transactions via un système de certification électronique.
Ce qui fait défaut alors que cette certification considérée comme l'assise de toutes les transactions financières par internet est annoncée depuis des années. Un projet de loi était même attendu en 2017
Autre difficulté, la faiblesse du débit internet. «Pourquoi m'oblige-t-on à me doter d'un Terminal de paiement numérique (TPE) alors que la connexion est très mauvaise ? En attendant que la qualité d'internet soit améliorée, je préfère continuer à vendre de la manière traditionnelle», nous dira à ce sujet un commerçant à Alger. Un autre gérant d'une supérette nous confiera : «Je veux prendre le temps qu'il faut pour entamer une telle démarche.
Je veux avoir toutes les garanties connaissant les perturbations dans le réseau d'internet.» «Quand le magasin est pris d'assaut les samedis, nous avons des difficultés à faire passer les payements via les cartes interbancaires. Ça bloque souvent», témoigne pour sa part une caissière dans une grande surface à Alger.
Ce sont donc quelques-uns parmi les éléments qui risquent de retarder le développement du commerce alors qu'une disposition de la loi de finances 2018 oblige tout commerçant de se doter TPE avant la fin de 2019.
«Les TPE seront vendus aux commerçants, c'est vraiment un acte illogique, surtout si le but est de généraliser la pratique du paiement électronique en Algérie. Sous d'autres cieux, ils sont offerts gracieusement, ou entrent dans le cadre d'un accompagnement technologique», déplore l'expert Karim Khellouiati. Le fait aussi que ces TPE soient importés n'étant pas fabriqués en Algérie pose aussi problème. Pourquoi ?
Digitalisation bancaire au ralenti
«Les TPE représentent un point d'accès ouvert à internet, qui peut transmettre des informations sur les transactions ou la traçabilité d'une carte bien précise à autrui.
C'est pour cela qu'ils font l'objet d'études bien poussées au niveau des logiciels embarqués pour être sure qu'ils ne contiennent que ce qu'il faut», nous expliquera encore M. Khellouiati. D'où la nécessité de les produire localement. La ministre n'a pas manqué d'ailleurs d'appeler les industriels à investir dans ce créneau.
Par ailleurs, le retard accusé dans la modernisation bancaire même si les annonces portant sur la digitalisation financière n'ont pas manqué ces derniers mois. Ce qui constitue également une entrave au e-commerce. D'où la nécessité d'accélérer la numérisation du système bancaire.
Sur un autre plan, du côté des chefs d'entreprise du secteur des TIC, l'on regrette l'absence d'incitations dans le texte de loi. «Une start-up dans le e-commerce doit se concentrer sur la croissance plutôt que sur la marge qu'elle peut générer ; par conséquent, il aurait été utile que la loi prévoit des abattements fiscaux et des incitations à l'investissement», notera Kamel Haddar, l'initiateur de la première plateforme de e-learning en Algérie.
Ce qu'ont relevé les députés lors du débat sur le projet. Il y a lieu également d'assurer une base logistique importante des groupes et de sociétés de distribution des projets.
Emergence
Ce qu'essayent de faire les start-up et les entreprises déjà lancées dans ce segment, à l'image de Guidini, echryli, tbeznyss, Algérie Market, Jumia et bien d'autres qui tentent d'émerger et de s'imposer dans un climat difficile, comme c'est le cas pour Jazairi BusinessMarket nouvellement lancé en 2017.
Spécialisé dans l'organisation, la distribution, la vente, le marketing et la communication digitale des marques et produits algériens, cette plateforme (marché de gros en ligne) créée par Rezki Messar a choisi comme créneau la vente en gros via le service JAZAIRI b2b Market réservé essentiellement à la production nationale. Le choix de la période du lancement d'un tel projet n'est pas fortuit.
Pour M. Messar, le projet de loi sur le e-commerce est un plus pour encadre cette activité en ligne, pourvu que les incitations arrivent pour bien se placer sur un marché encore naissant.
Un marché qui pourrait être investi par d'autres acteurs, selon M. Khellouiati. Il s'agit de ceux qui sont déjà implantés dans le commerce classique qui penseraient à développer des plateformes de vente électronique pour concurrencer ceux qui y sont déjà. La place sera dans ce cas à la concurrence.
Pourvu que le terrain soit clairement balisé. Ces points seront sans nul doute abordés lors du Salon dédié a commerce électronique Tidjar@tic prévu les 28, 29 et 30 avril prochains à Alger à l'initiative de Kooteo, une entreprise dédiée aux services des TIC.


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