Dans les prochains jours et pour la première fois dans les annales de la médecine locale, le corps médical du centre hospitalo-universitaire de Annaba effectuera ses quatre premières greffes rénales. L'événement interviendra avant la fin de l'année 2006. Il coïncidera avec les élections sénatoriales auxquelles participeront des élus du FLN et d'El lslah. L'événement médical semble être un rappel à l'ordre adressé par les praticiens aux partis politiques, aux élus et aux candidats à la représentativité de la wilaya au Sénat. Il est également destiné aux sénateurs, députés et élus locaux pour leur rappeler ce qu'attend d'eux la population de la wilaya de Annaba. Depuis leur installation, la plupart des élus de l'APN et du Sénat se sont transformés en « hommes invisibles ». Plusieurs ne se sont jamais intéressés aux problèmes socioéconomiques de la wilaya dont ils méconnaissent les potentialités, les ressources et les besoins. On les entrevoit à l'occasion d'une cérémonie officielle ou dans le salon d'honneur de l'aéroport. Parfois dans le cabinet du wali dans l'attente d'être reçus pour quémander une faveur, un quelconque avantage. Maintes fois sollicités pour plaider un dossier de développement local au niveau d'une institution de la République, ils se déclarent tacitement incompétents. Durant ces 4 dernières années, les praticiens de la santé de Annaba avaient bataillé pour tenter d'inscrire au budget de l'Etat, la réalisation d'un centre hospitalo-universitaire de 1000 lits. Faute d'appui des sénateurs et députés, ils ont échoué. Il a fallu toute la foi de ces mêmes praticiens et de leur directeur général et l'utilité du projet pour faire admettre au ministère de la Santé la nécessité de construire un centre régional des urgences, centre anti-cancéreux. Ce qui n'a pas été le cas en ce qui concerne le centre régional des urgences et pour celui d'audiophonologie et de réhabilitation auditive. Depuis 2004, Annaba ne dispose plus de représentant dans le tiers présidentiel. Les services de la présidence l'en ont exclu pour justement incompétence.