Les koubéens commencent à manifester des signes d'impatience devant la situation qui prévaut au stade Benhaddad. Fermé la saison dernière pour travaux et réfection, il ne semble pas prêt à accueillir, de nouveau, la compétition. Pourtant, de l'extérieur, il renvoie l'image d'un stade où peuvent être domiciliées des rencontres officielles. La pelouse, qui était dans un état lamentable, a été enlevée et remplacée par une nouvelle flambant neuve. L'espace derrière la nouvelle tribune a été bitumé et un (petit) terrain en tuf est sorti de terre. Une centaine de véhicules peuvent stationner dans ce qui a été dégagé pour être un parking. A côté de la tribune, les services de l'APC de Kouba ont installé une bâche à eau qui résoudra le problème du manque d'eau dont a toujours souffert cette enceinte. Au niveau de la nouvelle tribune, il y a eu l'aménagement de quatre vestiaires spacieux et fonctionnels. Les arbitres et les équipes visiteuses disposeront d'un espace confortable. Un bassin, une salle de soins et de récupération sont les nouveaux acquis inscrits au profit des utilisateurs du stade. Sans oublier l'emplacement réservé aux médias. Cette infrastructure n'attend que le OK des « décideurs » pour abriter des rencontres. Malheureusement, il semble qu'elle devra encore attendre longtemps avant de pouvoir être fréquentée par les équipes et les supporters. En effet, la semaine dernière, des représentants de la Ligue nationale, DGSN, Protection civile et service technique de l'APC de Kouba s'étaient déplacés sur site pour homologuer le stade Benhaddad. Sur place, ils ont constaté avec regret l'absence du représentant de la DJS. Celle-ci s'est répercutée sur les conclusions de la commission. En effet, l'entreprise qui a fait les travaux indiqués au niveau de la nouvelle tribune n'a pas reçu un dinar de la DJS qui a commandé les travaux... sans oublier le retard dans l'achèvement de la bâche à eau. Pour ces deux motifs, non-réception de l'ouvrage (faute de paiement) et la bâche à eau non finie, le stade Benhaddad n'ouvrira pas ses portes. L'APC de Kouba et la DJS d'Alger devraient régler ce problème dans les meilleurs délais afin de ne pas pénaliser les joueurs et clubs koubéens qui sont contraints, en attendant l'ouverture du stade, d'entraîner les jeunes dans la rue. Un vieux koubéen déçu par la tournure des événements, après la visite de la commission d'homologation, laisse tomber cette phrase lourde de sens « si on voulait tuer le football à Kouba on n'agirait pas autrement. Que font les autorités chargées de ce volet ? », s'interroge-t-il. Il n'est pas le seul dans ce cas à Kouba.