Le conflit qui oppose les médecins résidents au gouvernement risque de se durcir. Après l'échec des discussions entre le Camra (Collectif algériens des médecins résidents) et le ministère de la Santé, c'est avec le ministère de l'Enseignement supérieur que le dialogue est au point mort. Reçus hier au siège de ce département ministériel, les médecins en sont sortis avec une idée simple : tout est bloqué. La radicalisation du mouvement est sur le point de prendre une nouvelle tournure. Contacté en fin de journée, le Dr Mohamed Taileb, porte-parole du Camra, a indiqué que la discussion avec les représentants du ministère de l'Enseignement supérieur n'ont débouché sur rien. «Ils ont refusé de prendre en considération nos doléances» qui consistent notamment en l'élaboration d'un nouveau calendrier des examens de spécialité. Résultat : les médecins vont tenir, dès aujourd'hui, des assemblées générales pour trancher sur trois points essentiels. Il s'agit de boycotter les DEMS (examens du diplôme d'études médicales spécialisées), durcir le service minimum et ne s'en tenir qu'aux soins nécessaires et, plus grave, démissionner collectivement des structures de santé. Cela semble être le dernier recours des médecins. En parallèle, les portes du dialogue semblent apparemment bien fermées entre les représentants des médecins et ceux du ministère de la Santé. Aucune issue ne semble se profiler à l'horizon et le spectre d'une année blanche est désormais un scénario très possible. Du côté du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, aucune communication n'était disponible au moment où nous mettions sous presse.