Les festivités de la Fête de la victoire du 19 mars 1962 ont été célébrées, hier, au niveau de la ville d'Oran, avec la participation du wali d'Oran, des autorités locales et des invalides de guerre. La célébration a débuté au niveau de la place des Martyrs (Sahat chouhada), appelée aussi «le square du Millénium», dans la commune de Bir El Djir. Un discours a été prononcé par un représentant des anciens moudjahidine, qui est revenu sur le sacrifice des martyrs en vue d'obtenir l'indépendance du pays. Des citoyens, ainsi que des anciens moudjahidine étaient sur place pour commémorer cette date du 19 mars. Suite à quoi, le wali s'est rendu à la cité El Yasmine 6, où il a baptisé un CEM au nom de Cheikh Ahmed Echarif Latreche Senouci (1919-2003), un théologien algérien natif d'Oued El Kheir, près de Mostaganem. Il exerça comme professeur au département des sciences islamiques de l'université d'Oran. Par la suite, le wali a distribué quatre locaux aux artisans et a honoré la famille de Cheikh Ahmed Echarif Latreche Senouci ainsi qu'un ancien moudjahid, Yagoubi Mohamed. Tout comme il a honoré une jeune handicapée faisant partie de l'équipe de basket, la félicitant pour le travail qu'elle a accompli. Les accords d'Evian sont le résultat de négociations entre les représentants du gouvernement de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) pour mettre fin à la guerre d'Algérie. Ces accords, secrètement négociés les semaines précédentes aux Rousses, près de la frontière suisse, ont été signés le 18 mars 1962 à l'hôtel du Parc à Evian-les-Bains en Haute-Savoie (France) et se traduisent dans l'immédiat par un cessez-le-feu applicable sur tout le territoire algérien dès le lendemain à midi. Ils sont ratifiés, côté français, par le référendum du 8 avril 1962 organisé en France métropolitaine (mais pas en Algérie), donnant au gouvernement par 91% des votes les pleins pouvoirs pour appliquer les accords, et côté algérien, par le référendum d'autodétermination du 1er juillet 1962. Ces accords mettent fin officiellement à sept années et cinq mois de guerre ayant opposé les moudjahidine algériens à l'armée d'occupation française et ayant causé la mort de plus d'un million et demi de chahids. La signature des accords d'Evian marque le début du processus de sortie de guerre et donc de la décolonisation. Toutefois les violences ont continué sur le terrain, perpétrées par l'OAS, qui voulait saboter les accords ou pratiquer la politique de la «terre brûlée».