Plus le temps passe, plus l'éventualité d'un 5e mandat pour Bouteflika devient de moins en moins tabou chez ses soutiens habituels ou conjoncturels. Mais cette possibilité ne passe pas chez tout le monde et trouve une opposition farouche même de l'autre côté de l'Atlantique. Au Canada, à Montréal plus précisément, l'initiative revient à un groupe d'Algériens qui viennent d'installer «une cellule de soutien» à l'Union pour le changement et le progrès (UCP), selon deux de ses membres, Mourad Haoues et Abdelkader Mihoub, Ces deux résidents au Canada depuis une vingtaine d'années ne jurent que par Zoubida Assoul, l'ancienne magistrate qui a fondé l'UCP en mars 2012 et dont elle assure la présidence. Le groupe appelle tout ressortissant convaincu à le rejoindre. Zoubida Assoul n'a pas encore affiché ses intentions sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2019, Elle reste opposée à un 5e mandat pour Abdelaziz Bouteflika. «Ceux qui appellent à un 5e mandat vont commettre deux crimes : un crime contre l'humanité sur la personne de Bouteflika qui est malade et fatigué, car ceux qui misent sur lui le font par calculs étroits pour maintenir leurs privilèges, d'ailleurs en 2014, il n'était pas chaud pour se porter candidat, d'après certains écrits. En second lieu, ils commettent une trahison envers la nation, la situation générale de l'Algérie ne nous autorise pas à rééditer ce qui a été commis en 2014», a-t-elle affirmé récemment sur une télévision satellitaire algérienne privée. Elle pourrait aussi rejoindre le groupe de l'opposition réuni par Soufiane Djilali et qui pourrait présenter un candidat de consensus. La rumeur met en avant Ahmed Benbitour comme étant ce candidat, mais rien n'est encore tranché. Un 5e mandat est toujours du domaine du possible à moins que la biologie décide autrement.