L'opposition se cherche un leader Des documents politiques et critères de participation au congrès seront définis le 28 février prochain. Vraisemblablement, l'agenda de l'opposition ne dépend pas de celui du pouvoir. Les membres de l'Instance de suivi et de consultation de l'opposition (Isco) comptent entamer des contacts avec d'autres formations politiques, des personnalités en vue de les convaincre de rejoindre les rangs de cette instance «dès le début du mois de mars», a affirmé hier Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid faisant partie de la Cltd. Ces partis et personnalités politiques seront approchés sur la base d'avant- projets de documents politiques et critères de participation en cours d'élaboration par des groupes de travail installés à cet effet. Ces documents seront étudiés et validés le 28 du mois en cours. En fait, trois sous-commissions créées par l'Isco à l'issue de sa dernière rencontre se sont réunies avant-hier jeudi à Alger. Il s'agit de la sous-commission chargée de la rédaction des documents politiques ou des avant-projets, de la sous-commission des préparatifs liés à la logistique et finances et enfin celle se chargeant de l'aspect communication. Les trois sous-commissions sont chapeautées par une commission générale de préparation du congrès installée lors de la dernière rencontre des leaders de l'instance de l'opposition. Cette commission présidée par l'ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, et regroupant les représentants de l'Isco, devra recevoir les rapports des trois sous-commissions sus-indiquées. Les partis de l'opposition regroupés au sein de l'Isco n'excluent a priori aucun parti ni personnalité politique voulant rejoindre cette alliance stratégique. «Maintenant que la majorité de la société est mise devant le fait accompli, à savoir une Constitution du régime circonstanciel, l'opposition se prépare non pas à l'après-Bouteflika entamé du reste depuis longtemps, mais à faire face aux dérives, aux dangers et aux autres troubles et déstabilisations qui guettent le pays», a souligné hier Noureddine Bahbouh, président de l'Ufds et membre du Pôle des forces du changement coordonné par Ali Benflis. En vue d'élargir les rangs de cette alliance en prévision du 2e congrès prévu le 27 mars prochain, «une liste de partis comprenant notamment le FFS, les associations de la société civile et les personnalités à l'image de l'ex-chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche et d'Ahmed Taleb Ibrahimi, sera établie par les membres de la commission politique de l'Isco», est-il indiqué. Ces partis, dont un bon nombre doute «de la paternité de la Loi fondamentale», soulignent qu'«étant donné que ce texte est rejeté par les partis politiques de l'opposition, les organisations nationales des droits de l'homme, un nombre de mouvements de la société civile, la communauté nationale établie à l'étranger, un grand nombre de personnalités, cette révision constitutionnelle n'a été ni consensuelle ni rassembleuse comme le souhaitaient ses auteurs». Aussi, les leaders de l'Isco se réuniront le 28 du mois en cours. Regroupée au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cltd) et l'Instance de suivi et de coordination (Isco), l'opposition devra revoir sa stratégie et élaborer sa feuille de route pour concrétiser ses revendications, homogénéiser ses positions, gagner en crédibilité pour passer à l'étape suivante. Il est certain que l'Instance de suivi et de concertation de l'opposition peine à retrouver son second souffle, après le challenge réalisé en juin 2014. En fait, cette alliance a déjà intégré quelques formations politiques en son sein à l'image de l'Union pour le changement et le progrès (UCP) de maître Zoubida Assoul, le Mouvement national libre (MNL) de Abdelaziz Ghermoul, la formation non encore agréée de Ali Benouari, ancien ministre du Trésor et l'UDS de Karim Tabbou. Elle a été également rejointe par le mouvement citoyen antigaz de schiste du Sud et certains membres dissidents du mouvement Barakat.