Le troisième trimestre de l'année pédagogique connaît une ruée vers les immeubles aménagés pour recevoir les élèves des cours particuliers à Souk Ahras. Ce vendredi, des dizaines de lycéens, munis de leur cartable, attendaient devant une bâtisse dont les appartements ont été transformés pour la circonstance en salles de cours, où s'entassent des élèves épris de quelques détails supplémentaires que l'enseignant de la spécialité garde jalousement pour ses abonnés. Dans l'anonymat, ces mêmes élèves ont tous exprimé leur dépendance à ces cours particuliers qu'ils ont qualifiés de passage obligatoire pour préparer le baccalauréat. Hichem G., du lycée Rebbahi, s'est inscrit dans toutes les matières dispensées par ses propres enseignants. «Je ne me limite pas aux cours assurés en classe et je redouble d'efforts à l'approche des examens, soit en organisant des révisions collectives avec mes camarades, soit en demandant des séances de consultation payantes en plus des cours particuliers», a-t-il déclaré. S'abstenir de ces cours payants n'est plus de rigueur par les temps qui courent et la majorité des parents finissent par abdiquer devant l'insistance de leurs enfants, surtout quand les résultats du premier trimestre s'avèrent peu rassurants. Pour une bourse moyenne, qui dépense 20 000 DA/mois pour les cours particuliers, tous les euphémismes resteront sans résultat. La même situation est vécue par les élèves du lycée Ali Bendada à Sedrata, ceux des daïras de Taoura, Heddada et Khedara, où les candidats aux cours particuliers du dernier quart d'heure sont recommandés auprès des anciens professeurs. Même avec une intervention, ces mêmes candidats ne seront pas au bout de leurs peines, puisqu'ils seront difficilement admis dans des salles où le nombre d'élèves avoisine la cinquantaine. Là commence une autre histoire. «On est forcés en pareille saison, de nous rabattre sur les cours individuels que nos enseignants assureront volontiers à raison de 8 000 à 12 000 DA l'élève pour 2 séances/mois, chose que seules les familles aisées peuvent accepter», a affirmé Hadjer T. Là, la faute n'est pas à Benghabrit.