La directrice de la publication du quotidien El Fedjr, Hadda Hazzam, vient d'être incarcérée à la maison d'arrêt d'El Harrach pour une affaire de chèque sans provision. L'interpellation de notre consœur a eu lieu à l'aéroport international Houari Boumediène, au moment où elle s'apprêtait à se rendre à Beyrouth pour assister à une conférence sur les médias arabes. C'était le 7 décembre 2006, lorsque la police des frontières devait lui signifier qu'elle faisait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé une année auparavant par le parquet. Selon ses proches, Hadda Hazzam est « restée bouche bée » quand elle a su que son nom figurait sur la liste des personnes recherchées. C'est comme si elle avait reçu une douche froide. Elle ignorait qu'elle avait une affaire en justice », commente son frère Abdelhamid. Et de souligner que « Hadda a été jugée par défaut suite à une plainte déposée par la société d'impression de l'Est (SIE) ». Cette imprimerie publique a eu recours à la justice après avoir constaté qu'un chèque d'un montant de 1,5 million de dinars, libellé au profit de la SIE par l'entreprise El Fedjr, était sans provision. Il faut savoir que la convocation, émise par le parquet pour se présenter à l'audience, portait l'adresse d'un logement que notre consœur n'occupait plus depuis des années. Cela expliquait l'impossibilité pour la destinataire de se présenter au tribunal. L'administrateur du journal tient à rappeler que l'opération de signature du chèque en question a été soumise à Hadda Hazzam par un « comptable indélicat ». « Elle a signé sans émettre le moindre doute. L'agent qui ne fait plus partie de nos effectifs a abusé de la confiance de la directrice d'El Fedjr », souligne encore l'administrateur. Respectée par la corporation, Hadda Hazzam est connue pour sa compétence et sa modestie. Ses confrères, qui ne contestent nullement la décision de justice, espèrent la revoir le plus tôt possible, d'autant que l'entreprise El Fedjr vient d'honorer sa dette rubis sur l'ongle.