Le centre culturel islamique a servi de cadre jeudi dernier à un meeting animé par deux ministres se réclamant du mouvement de redressement au sein du FLN : Mohamed-Seghir Kara, ministre du Tourisme et des Arts traditionnels, et Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Communication. S'adressant dans leur harangue à un parterre assez nombreux de redresseurs, les deux principaux orateurs se sont plu à souligner l'immense combat mené par ces « vrais militants » au service du parti détourné de sa ligne politique par certains déviationnistes. Le combat s'est déjà soldé par plusieurs victoires puisque, par deux fois, déjouant les manœuvres des diviseurs, il a permis au parti d'apporter son indéfectible soutien au programme présidentiel : en 1999, lorsqu'il a été question de concorde civile, et en avril dernier quand le programme en question s'est enrichi de deux thèmes rassembleurs autour de la réconciliation nationale et du développement.De quoi sortir le pays de la crise en amorçant résolument le virage du développement et réconcilier tous les Algériens entre eux, selon le ministre du Tourisme et des Arts traditionnels, qui invite les militants à préparer le prochain congrès.Le second orateur enchaîne avec la crise douloureuse qui a secoué le parti sans pour autant l'achever. Mais se ressourçant sans cesse grâce à la société où il plonge profondément ses racines, le parti est présenté comme ouverture sur le monde et non un repli sur soi. Le 8e congrès, « qui a fait dévier le parti de sa ligne tracée dès le 1er Novembre 1954, a appelé de lui-même le redressement, car le FLN » qui est le parti qui milite fermement en faveur des institutions démocratiques, des droits de l'homme et des libertés, ne saurait se concevoir sans ces principes qui lui ont permis d'« écrire les plus glorieuses pages de son histoire ». Les redresseurs, qui ont choisi de soutenir le programme du Président, peuvent aujourd'hui se féliciter de leur choix : de 2,8 en 1999, le taux de croissance est passé à 6,8, et il y a de fortes chances qu'avec l'injection de la colossale somme de 4000 milliards de dinars pour la relance économique, l'économie fasse un prodigieux pas en avant.