Les entreprises allemandes souhaitent vivement que la convention bilatérale de non-double imposition paraphée par l'Algérie et l'Allemagne soit signée le plus rapidement possible afin de bénéficier des avantages qu'offre un tel engagement. Les firmes allemandes sont pénalisées par l'absence d'un tel accord, a signifié le directeur général de la chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, Andreas Hergenröther, en marge d'une journée d'information organisée à l'intention des 210 adhérents de cet organisme pour expliquer les nouvelles dispositions fiscales et juridiques contenues dans la loi de finances pour 2007. « Les entreprises allemandes qui ne sont pas implantées en Algérie mais qui y réalisent des prestations ignorent quel régime fiscal s'applique à elles », a souligné M. Hergenröther. Les investisseurs allemands veulent avoir un climat des affaires transparent mais surtout une sécurité juridique, a-t-il ajouté. Pour lui, il est important de vulgariser la réglementation algérienne, notamment la loi de finances et le code des impôts, auprès de ces entrepreneurs afin de les rassurer. D'autant plus que ces derniers sont généralement renseignés à travers des « rumeurs » plutôt dissuasives et qui s'avèrent souvent fausses, a observé le DG de la chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie. M. Hergenröther estime que le climat des affaires en Algérie, malgré certaines contraintes qui subsistent, a enregistré beaucoup d'améliorations. « On a des conditions d'investissements qui sont beaucoup plus favorables que dans certains pays voisins. Ici, si une entreprise allemande veut créer une société de distribution, elle peut avoir une filiale à 100% allemande alors qu'en Tunisie par exemple on vous impose un partenaire qui en détiendra 50%. En Libye, c'est encore plus compliqué », a-t-il constaté. D'après lui, il y a plusieurs incitations intéressantes qu'il faut promouvoir pour faire de l'Algérie une destination convoitée. Il en veut pour preuve la réduction de l'IBS qui est passé de 30 à 25% même s'il préconise d'autres mesures telles qu'une baisse de l'IRG. Il fera savoir par ailleurs que des projets d'investissements allemands en Algérie pour un montant d'un milliard d'euros sont en négociations actuellement. Ces projets concernent les secteurs de la chimie, la pétrochimie, le ferroviaire, la mécanique et les ressources en eau, a-t-il précisé. Il a rappelé que 110 entreprises allemandes sont installées en Algérie et plus de 700 entreprises bavaroises travaillent en partenariat avec des opérateurs algériens. Parmi les investissements allemands en Algérie, on peut citer la société Linde qui a investi 200 millions d'euros et qui est intéressée par la reprise de l'Entreprise algérienne de gaz industriel (ENGI) dont le processus de privatisation est en phase finale. Il y aussi le géant du détergent Henkel qui a investi 65 millions d'euros. Il en est de même pour Siemens qui a décroché plusieurs marchés dont celui du Métro d'Alger inhérent à la pose des rails sur la voie ferrée, les équipements électriques et électromécaniques, les installations fixes de télécommunication et de signalisation. L'autre projet évoqué est celui du groupe Knauf qui a investi dans le domaine des matériaux de construction et la BASF qui a mis 240 millions d'euros dans la joint-venture avec la compagnie pétrolière nationale Sonatrach.