Les avantages et les opportunités qu'offre le marché algérien aux investisseurs étrangers ont fait l'objet d'un exposé détaillé durant ce week-end dans la capitale allemande, Berlin, où se tient depuis jeudi dernier le 10e Forum d'affaires arabo-allemand. A cette occasion, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khellil, qui a conduit la délégation algérienne ayant pris part aux travaux de ce forum, a souligné avec insistance que "l'économie algérienne offre aux investisseurs étrangers un environnement d'investissement avec des avantages réels", avant de rappeler "la disponibilité en Algérie et, à des prix attrayants, des ressources en hydrocarbures, qui peuvent être utilisées sous forme d'énergie ou de matière première pour différentes industries". En donnant une telle orientation à son discours, il est clair que le ministre de l'Energie a voulu signifier aux partenaires étrangers que l'Algérie ne compte pas se contenter de l'exportation de ses hydrocarbures mais favoriser leur utilisation comme matière première pour le développement des différents segments du tissu industriel. L'économie algérienne, poursuit Khelil, "est en nette progression avec un potentiel de croissance énorme, notamment dans le secteur industriel", comme il a fait remarquer que "les indicateurs économiques témoignent de la bonne santé de l'économie algérienne, avec un taux d'endettement beaucoup moins élevé, un taux d'inflation très réduit et des réserves de change qui permettront l'expansion de l'économie algérienne au moins à moyen-terme". Revenant sur les relations bilatérales entre l'Algérie et l'Allemagne, le ministre de l'Energie n'a pas omis de souligner que ces relations ont eu une particularité qui réside dans le fait que "les sociétés allemandes étaient présentes dans les premiers programmes industriels lancés par le pays et les relations économiques entre les deux pays se sont basées sur des activités industrielles et ne se sont jamais limitées au volet commercial, comme c'est le cas avec d'autres pays" et, aujourd'hui que "l'Algérie a pu retrouver sa stabilité et se retrouve de nouveau sur la voie de la croissance, les entreprises allemandes sont dans une situation favorable pour venir investir en Algérie, particulièrement à travers l'acquisition des entreprises publiques mises en vente". Le ministre a, en outre, mis en exergue les différentes réformes engagées par le gouvernement algérien, notamment dans le système financier pour la modernisation du système de paiement et à travers l'ouverture des capitaux de certaines banques publiques à l'instar du Crédit populaire d'Algérie (CPA). Concernant le secteur de l'énergie et des mines, Chakib Khelil a indiqué que depuis le début des années 2000, "le secteur a connu deux périodes dans son évolution. La première période consistait à mettre en place le cadre légal et le mécanisme institutionnel pour la promotion de l'investissement, avec un meilleur contrôle de l'Etat sur les ressources naturelles du pays", en citant l'exemple de la promulgation de la loi sur les mines en 2001, la loi de l'électricité et du gaz naturel en 2002 et celle des hydrocarbures en 2005. La seconde période, poursuit Khelil, "a commencé juste après la promulgation de la loi sur les hydrocarbures et consiste en la mise en œuvre d'un important programme de développement de l'industrie pétrochimique". En guise de conclusion de son intervention, le représentant du gouvernement a affirmé que "le gouvernement algérien poursuit son agenda pour la promotion de l'investissement à tous les niveaux, à travers, notamment, la consolidation de la stabilité politique et sociale, la promotion de la situation macro-économique et la modernisation du système éducatif". Les travaux du forum, auquel ont pris part plus de 800 hommes d'affaires arabes et allemands, se sont poursuivis hier en ateliers qui ont eu à traiter des thèmes des services financiers, d'infrastructures portuaires et aéroportuaires et de l'énergie, et dont le but est de trouver les possibilités de satisfaire une demande croissante.