Le collège des grands électeurs a bien un écheveau à démêler le 28 décembre prochain à l'occasion des sénatoriales qui auront lieu au siège de l'APW. L'administration de la DRAG a tiré un trait, en fin de journée du mercredi 13 décembre, sur une liste de 12 candidats engageant, outre deux élus indépendants, cinq partis politiques dont certains sont, malgré eux, représentés par des candidatures qu'ils n'assument aucunement. Des candidatures « trouble-fêtes » pour certaines. L'exemple vient, en premier, du parti du FLN dont pas moins de quatre candidats se jettent dans la mêlée. Officiellement, le parti de Belkhadem a plébiscité la candidature, sortie des primaires, de l'actuel président de l'APC de Oued Ghir, Mokrani Nacer. Sur la liste officielle, par contre, la DRAG compte trois autres noms qui y figurent comme candidats du même parti. Il s'agit de MM. Bouaoudia Djamel et Taouafek Ahmed, tous les deux élus à la même APC de Béjaïa, et Amghar Abdennour, élu à l'APC d'Aït R'zine. Trois élus qui ont hâté le dépôt de leurs dossiers avant même la tenue des primaires qui ont avancé le nom du candidat officiel du Front, entériné par les instances nationales du parti bien avant la date butoir de dépôt des dossiers. L'expiration de cette échéance a expliqué le refus de l'administration d'accepter la demande de désistement qu'auraient formulée les trois élus, selon la version de la mouhafadha. Au RCD, l'enregistrement par l'administration d'une double candidature ne répond pas, elle, à une « précipitation ». Officiellement, le parti n'assume qu'une seule candidature, celle de son chef de groupe à l'APW, Saïd Azamoum. Un candidat officiel et unique du parti qui devra pourtant partager le sigle avec un autre candidat plutôt « intrus » et pour cause. La DRAG a avalisé la candidature de l'actuel P/APC d'Amizour, Méziane Belkacem, aux couleurs du RCD. Le concerné, exclu du parti en raison du conflit d'Alexo, dit prendre part à ces sénatoriales sous la casquette d'indépendant. N'empêche, l'administration ne semble pas s'encombrer des décisions d'exclusion ou de levée de couleurs politiques que prennent les partis à l'encontre de certains de leurs élus. C'est ce qui aurait aussi présidé à la validation des dossiers de deux candidats du FFS parmi la douzaine retenue par la DRAG. A considérer la position de boycott prise par le parti, la même que lors de la dernière sénatoriale, la présence des deux élus du FFS, Merzouki Abdelkrim (Ighil Ali) et Bouali Mourad (Boudjellil) en l'occurrence, surprend les instances du parti. Pour le fédéral par intérim, Draguini Abdennour, ces élus ne sont plus comptés sur le fichier du FFS depuis leur radiation. « L'un deux a même rejoint le RND », nous dit-il en dénonçant, rien moins, qu'une « manœuvre pour faire croire à la participation du FFS aux sénatoriales ». Au RND et au MEN, on s'en tient à des candidatures uniques avec respectivement Benamara Mohand, P/APC de Boudjellil et Sebane Mohand Tayeb, élu APW. Une liste à laquelle s'ajoutent deux candidats indépendants, Bektache Madjid, P/APC de Darguina et Yahiaoui Abderrahmane, un autre élu de l'APC de Béjaïa.