La bataille des prochaines sénatoriales du 28 décembre promet d'être plus serrée qu'attendue après la confirmation de la candidature d'un deuxième élu du FLN, parti qui détient une majorité de représentants au niveau des assemblées locales. Ainsi, l'élu du parti de Belkhadem à l'APW, Nouri Saïd Belmedrek qui a pris la seconde place derrière le président de l'assemblée de wilaya, Touhami Boumeslet, lors des primaires, a décidé de passer outre la décision des instances du vieux parti, en officialisant sa candidature. Le candidat officiel du parti, rappelons- le, est le président de l'APW qui voit ainsi sa propulsion, jusque-là quasi certaine vers le sénat quelque peu entravée. Cette sortie inattendue, au vu des déclarations des candidats du FLN lors des primaires, relance les pronostics quant à l'issue de cette élection pour la chambre haute. Si, au tout début, la probable victoire du candidat du FLN qui détient 123 sièges ne faisait pas de doute, la candidature d'un deuxième élu du même parti risque de balancer la tendance au profit du candidat du RND, Rabia Boulemnakher, qui pourrait ainsi tirer profit d'un éventuel émiettement des voix du FLN, si toutefois la discipline partisane est reléguée au second plan. Avec plus de soixante élus, le RND restera assurément attentif à tout faux pas du FLN. Le troisième parti engagé dans cette sénatoriale, El Islah, se présente lui aussi avec deux candidats. Les fidèles à la ligne de Djaballah ont opté pour l'élu de l'APW, Mahfoud Hamdi, alors que les dissidents ont choisi Limane Kaddour. Le MSP qui ne se fait pas trop d'illusions avec ses 22 élus, a désigné Abderezzak Kessour, alors qu'un septième candidat, élu initialement sur la liste du MNND, Hassen Dekhli, a décidé de tenter une seconde fois sa chance après avoir échoué lors des précédentes sénatoriales. Il convient de souligner que l'ensemble des élus engagés dans cette élection sont issus de l'assemblée populaire de wilaya.