Le préjudice porté au foncier dans la commune d'El Amarna, à 7 km de la ville de Sidi Bel Abbès, est « énorme », affirme le représentant de l'Organisation des enfants de moudjahidine (ONEM). Plusieurs exploitations agricoles, collectives notamment (EAC), ont été cédées à des tiers en violation des lois en vigueur, ajoute-t-il. Dans une correspondance adressée aux responsables concernés, le représentant de l'ONEM, M. Yakrou, réclame l'ouverture d'une enquête sur la « dilapidation » du foncier agricole. « Nous sommes prêts à communiquer toutes les informations relatives à cette prévarication organisée du foncier agricole », tient-il à préciser. A noter qu'une enquête judiciaire est menée actuellement par la gendarmerie nationale dans la wilaya de Sidi Bel Abbès et devrait permettre de connaître les circonstances ayant permis les transactions en remontant jusqu'à la source. Le ministre de l'Agriculture avait, par ailleurs, entamé en 2005 un recensement administratif qui s'est fait au niveau national. L'enquête administrative révèle que la wilaya de Tiaret occupe la première place, suivie de Sidi Bel Abbès, en terme de dossiers litigieux et ce, proportionnellement à l'importance de leurs superficies agricoles utiles (SAU). Plus récemment, le directeur de wilaya de l'Agriculture (DSA) a révélé que des constructions illicites ont été érigées ces deux derniers mois au niveau de 3 zones agricoles relavant administrativement de la ville de Sidi Bel Abbès. D'autres cas similaires sont signalés, selon le DSA, dans les communes de Tessala, Benbadis et El Amarna.