Après avoir écopé chacun d'une condamnation assortie d'un sursis, par le tribunal de Tiaret qui les jugeait pour « trouble à l'ordre public », les deux jeunes suicidaires, des résidents de la cité Boumediene, ont réédité avant-hier soir, à la lisière des bois, leur tentative de mettre un terme à leur vie à cause du « non octroi de locaux commerciaux par les pouvoirs publics locaux ». L'aventure s'est avérée fatale pour l'un des jeunes téméraires qui chuta du haut du pylône sur lequel il s'était hissé. La chute a eu pour effet le retour à la raison de l'autre téméraire. Ce drame, le énième du genre à Tiaret, a de quoi susciter l'inquiétude tant le phénomène tend à se généraliser jusqu'à la banalisation. C'est devenu même une mode chez les jeune qui réclament un logement, un travail ou présentement un local commercial. Dans le fond, il y a bien de fâcheux précédents induits par l'inconscience des uns et les calculs, si ce n'est la manipulation d'autres parties qui tout en tirant les ficelles, mettent du coup en danger la sécurité de l'individu mais aussi de toute la collectivité. Le droit s'exerce ainsi par la force de persuasion, à défaut d'une transparence. Pour préoccupante qu'elle soit, la situation emprunte quelque peu au tragique, si elle n'est tout simplement une foucade.