Les spécialistes en oto-rhino-laryngologie (ORL) ont salué la consécration par les pouvoirs publics d'une enveloppe d'un milliard de dinars en 2007 pour la prise en charge de la surdité. « Ce handicap qui touche 1% de la population constitue une lourde charge pour la santé publique », a indiqué le docteur Abdelhamid Abad, spécialiste en ORL, à l'occasion des VIe entretiens du CHU Mustapha Bacha, organisés en collaboration avec l'association des médecins privés, jeudi à l'hôtel Ryadh de Sidi Fredj. Les médecins de cette association, a-t-il dit, travaillent en collaboration avec le service ORL du CHU Mustapha Bacha, pionnier dans les implants cochléaires, pour la prise en charge des sourds-muets et leur insertion dans la société, a rapporté l'APS. Le docteur Abad a évoqué, à cette occasion, les problèmes rencontrés dans la prise en charge de cette catégorie de la société, notamment pour l'acquisition des équipements et la formation des prothésistes. Une fois ces problèmes surmontés, « nos médecins pourront, en collaboration avec leurs pairs français, réaliser des progrès notables en matière de prise en charge de ce handicap », a-t-il expliqué. Les médias doivent « jouer leur rôle pour la sensibilisation des handicapés, notamment ceux habitant les régions éloignées, à la nécessité de se rapprocher des services ORL pour bénéficier d'une prise en charge », a-t-il précisé. Pour sa part, le docteur Mohamed Tchikou, spécialiste en ORL, a appelé les pouvoirs publics à mettre en place « un réseau chargé de coordonner entre les services des différents CHU à travers le pays pour vulgariser les implants cochléaires » et proposé aussi l'élaboration d'une carte nationale pour la prise en charge de cette maladie . « Les techniques modernes utilisées dans ce cadre comme le placement des puces ont permis à plusieurs personnes de retrouver l'ouïe », s'est-il félicité. Cette « opération qui coûte 250 000 DA se fait aux frais de l'Etat, au service ORL du CHU Mustapha Bacha et à l'hôpital de Blida qui a fait sa première opération au courant de la semaine dernière », a-t-il indiqué. La formation des prothésistes est fortement souhaitée ainsi que la promotion d'une bonne prise en charge de ces handicapés pour leur insertion dans la société.