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La remontée de l'insécurité routière en dinars froids
Publié dans El Watan le 25 - 12 - 2006


2006 a été une mauvaise année pour la sécurité routière. La baisse appréciable des accidents de la route (-11%), des morts (-17%) et des blessés enregistrée en 2005 par rapport à 2004 a été enrayée en 2006. La côte d'alerte de 43.777 accidents, 4356 décès et 64.714 blessés a été atteinte en 2004. Cette année-référence ne sera heureusement pas retrouvée au moment des comptes finaux de l'année. Mais la rechute est grave. Elle naviguera autour de 8% de hausse pour les accidents de la route. Le nombre d'accidents a dépassé à nouveau la barrière symbolique des 40.000 sous laquelle il était descendu en 2005, celui des morts repasse au-dessus de la sinistre ligne rouge des 3000 annuel. C'est un revers considérable pour le ministère des Transports, la Gendarmerie nationale et la DGSN. L'insécurité routière est d'abord un drame perpétuel pour les familles des victimes. Cela aurait dû suffire à doper la prévention. Cela, en fait, agit fort peu. L'histoire montre partout que c'est à la collectivité en tant que victime en dernière instance de réagir. Car l'insécurité routière appauvrit aussi la nation. Le chiffre de 100 milliards de dinars pour les seuls dégâts matériels a été proposé par un centre d'études basé à Mostaganem pour l'année 2005, réputée être moins morbide. Les « surcoûts » engendrés par la prise en charge médicale et psychologique des blessés des accidents de la route correspondent à 25% du budget du ministère de la Santé et de la Population. Un traitement de 6 mois pour un paraplégique coûtait à la sécurité sociale 500 millions de centimes en 2004. L'Etat partout dans le monde traite l'insécurité routière avec la froideur d'un débiteur accablé par un préjudice permanent. Au Maroc, la baisse de l'insécurité routière est un enjeu déclaré de finances publiques depuis 2003. Les résultats ont suivi dès 2004, avec un nombre d'accidents de la route en baisse de 6,5% et de morts en baisse de 3, 4%, tendance consolidée en 2005 avec moins 7,11% pour le nombre de tués. Il en sera de même pour le premier semestre 2006 où ce nombre a baissé de 4,7%. Le « solde » de l'année s'annonce moins bon à cause d'un second semestre et d'une saison estivale particulièrement meurtriers. Le fait est que l'effort engagé en 2003 s'est poursuivi. Qu'en est-il en Algérie ? L'approche des pouvoirs publics de la réduction de l'insécurité routière demeure insondable. Le tout sécuritaire engagé le 1er mars 2005 avec l'application stricte des nouvelles dispositions du code de la route a donné des résultats aussi spectaculaires qu'éphémères car reposant totalement sur la mobilisation des corps de répression de la délinquance routière. Le relâchement de la sanction en 2006 a tout aussi spectaculairement occasionné la remontée du nombre des accidents. Le gouvernement paraît désorienté devant une telle évolution et temporise devant les solutions possibles. Le point d'appui paraît pourtant clair. Une étude publiée en 2004 attribue 87% des accidents au facteur humain, les 13% restants au mauvais état des routes, aux véhicules et à l'environnement (signalétique…). L'arrivée des axes autoroutiers, l'application rigoureuse du contrôle technique des véhicules, la modernisation en cours de la signalétique et l'amélioration des surfaces roulantes agiront en tout sur les causes d'un accident sur sept. Pour le reste, il faudra engager d'autres grands moyens financiers pour diffuser le civisme routier et traquer durement son absence chez les conducteurs. Changer pour cela une nouvelle fois le code de la route ? Introduire le permis à points les Marocains vont le faire ? Cela se discute. Si les automobilistes roulent sur la bande d'urgence, doublent sans mettre de clignotants ou en absence de visibilité, prennent régulièrement des sens interdits, n'allument leurs feux de position qu'une fois la nuit noire, c'est qu'ils ne sont pas formés pour appliquer l'actuel code, tel qu'il est. Peut-être que dans le cas du code de la route comme dans celui de la Constitution algérienne il s'agit de trouver la volonté politique de l'appliquer avant de songer à la révision. Et tant pis si cela passe au début par la peur du gendarme, si cela fait gagner 50 milliards de dinars par an qui serviront à rendre les Algériens plus instruits et donc plus civiques sur la route.

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