Les travaux de réalisation du barrage « écrêteur » de Tabia ont été lancés cette semaine, apprend-on auprès de la direction de l'Hydraulique. Le barrage dont le coût de construction s'élève à 150 milliards de centimes, permettra de « régulariser l'écoulement des eaux de l'oued Mekerra et de parer ainsi à toute forme de débordement », assure-t-on. Cet ouvrage confié à la société COSIDER et lancé en 1999, constitue l'étape ultime du plan de protection de la ville de Sidi Bel Abbès contre les inondations cycliques de l'oued Mekerra. Diverses opérations ont, en effet, été initiées durant ces cinq dernières années pour « dompter » l'oued en crue, notamment la construction de digues, de canaux de déviation et de calibrage du cours d'eau. D'une capacité de rétention de 20 à 25 millions de m3, le futur barrage « écrêteur » de Tabia, dont l'étude d'avant-projet a été confiée à un groupement mixte algéro-helvétique, sera érigé sur le cours même de l'oued, à un point de passage situé dans la commune de Tabia, à une quinzaine de kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya. Selon les ingénieurs de la direction de l'Hydraulique, le barrage de Tabia devrait renforcer considérablement le dispositif de protection de la ville de Sidi Bel Abbès contre les crues de la Mekerra, tout particulièrement celles survenant en moyenne chaque siècle (crue décennale) avec un débit et une hauteur de côte trois fois supérieurs à ceux enregistrées tous les dix ans environ. Pour rappel, les services de l'hydraulique avaient procédé, en septembre dernier, à l'ouverture publique des plis relatifs à la construction dudit barrage. Avec une offre financière de 107 milliards, la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) était pourtant pressentie pour remporter le marché.