Une réunion de travail a regroupé, hier, les représentants du syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) et les responsables du ministère de l'Education nationale. A l'ordre du jour de cette rencontre, qualifiée d'importante par les deux parties, le dossier portant sur le statut particulier de l'enseignant. M. Boubekeur Khaldi, secrétaire général au ministère de l'Education, accompagné de sept directeurs centraux, et les représentants des enseignants et à leur tête M. Mériane, ont débattu pendant plus de deux heures de la méthodologie à suivre concernant l'élaboration du statut de l'enseignant. « Aujourd'hui, nous n'avons pas entamé le travail de fond. Lors de cette séance, qui est beaucoup plus une prise de contact, nous nous sommes entendus sur la méthode de travail. Nous avons également saisi l'occasion pour exposer au ministre qui s'est joint à la rencontre, nos préoccupations et les problèmes auxquels sont confrontés les enseignants », a soutenu M. Mériane, le coordinateur national du Snapest lors d'un point de presse animé juste après le conclave. L'équipe de M. Mériane a demandé la constitution d'une commission indépendante du syndicat qui va sillonner tous les lycées à travers le territoire national afin de recueillir le point de vue de la base sur cette question. Une fois cette mission accomplie, les responsables au niveau de chaque wilaya rédigeront une synthèse qui fera objet de discussions avant l'élaboration d'un document final récapitulatif de tous les points importants inscrits dans les différentes synthèses. Le Snapest compte aussi remettre aux responsables du ministère de l'Education un rapport détaillé, mais critique sur l'ancien statut de la Fonction publique et envisage de faire des suggestions concernant le nouveau statut particulier de l'enseignant. Pour ce qui est des doléances des enseignants, les représentants du Snapest ont fait part de leurs préoccupations concernant le sujet qui défraye actuellement la chronique, à savoir l'enseignement technique et secondaire. Pour toute réponse, le ministre a promis l'organisation d'une journée nationale d'information sur le sujet. « Cette initiative est importante du fait qu'elle permet à tous les acteurs concernés par cette question d'exprimer leur avis et d'avoir en contrepartie des réponses de la part des responsables de ce dossier à leurs interrogations », dira M. Mériane. Ce dernier a, sur un autre volet, demandé la revalorisation des heures supplémentaires. « Sur ce point, nous avons aussi arraché la promesse du ministre quant à la réouverture du dossier et donc l'éventualité de procéder à la rémunération des enseignants qui feront les cours de soutien, et ce, en temps normal et non lors des vacances scolaires », a indiqué M. Mériane. Le Snapest a posé un autre problème portant sur l'agrégation. « Nous avons proposé au ministre de corriger une injustice : il s'agit des enseignants qui débutent leur carrière en tant qu'enseignants du secondaire et la terminent ainsi sans aucune évolution, alors que dans d'autres institutions, l'employé avance et accède à des postes supérieurs », a expliqué le porte- parole du Snapest qui estime, en outre, que l'enseignant responsable de matière doit faire aussi l'objet de revalorisation. « Celui-ci fournit un travail extraordinaire et a le droit à une prime qu'il n'a malheureusement jamais touchée », dira le conférencier. Ce dernier révèlera que le département de Benbouzid n'a élaboré jusqu'à l'heure actuelle aucune mouture ni avant-projet concernant le statut particulier de l'enseignant. « Le ministère a une année devant lui pour mettre en œuvre le projet. Le ministre rencontrera tous les représentants des syndicats et des enseignants ; il prendra en considération toutes les propositions qui seront traduites dans le projet final », a indiqué l'orateur. Celui-ci s'est montré, par ailleurs, satisfait du fait que leur syndicat allait avoir son agrément prochainement. « Certains membres du syndicat ont reçu des convocations de la part de la police entrant dans le cadre des enquêtes administratives, donc nous estimons que la délivrance de notre agrément est pour bientôt », dira M. Mériane.