A Qahouet Chergui, dans la commune de Bordj El Bahri, rien ne semble indiquer une quelconque amélioration du cadre de vie des citoyens qui y habitent. Les dispositions prises par les pouvoirs publics afin de réhabiliter l'espace urbain, occupé par les squatters de tous genres, n'ont pas trouvé un terrain d'application. Hormis les quelques opérations conjoncturelles, consistant en l'espace d'une campagne passagère à redonner à l'agglomération son aspect résidentiel de naguère, rien de durablement entrepris n'est à noter. En somme, l'anarchie, qui règne en ce lieu de complète déliquescence, est qualifiable d'endémique. Les vendeurs à la sauvette , qui étalent leurs marchandises de provenance douteuse à même les trottoirs, côtoient ceux des fruits et légumes, dans un espace réservé en principe au stationnement des minibus. Aussi le diktat des taxis clandestins, sans scrupule dans les moments de grande affluence, imposants des tarifs exorbitants, vient s'ajouter à toute cette cacophonie. Cet état de désordre généralisé est accentué par l'existence du « Centre commercial familial », qui n'a rien d'un centre commercial et encore moins de familial. Les étals couverts par de la tôle ondulée lui donnent un aspect de bidonville, d'autant plus que ce centre surplombe la grande intersection, où convergent les principaux axes routiers de la région notamment la RN 24, d'où l'importance de désengorger ce lieu en le réhabilitant à l'instar d'autres points névralgiques de la capitale.