Si la reprise économique se confirme dans la zone euro, elle reste néanmoins fragile, et des réformes structurelles seront nécessaires pour maintenir le cap, estime l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans une étude rendue publique jeudi dernier. Selon l'OCDE, qui regroupe les 30 pays les plus développés, « après plusieurs faux départs, la reprise économique se confirme », avec un taux de croissance « d'environ 2,25% par an prévu pour 2007 et 2008 ». Ces chiffres reprennent les prévisions publiées le 28 novembre dans les perspectives d'automne de l'organisation. Toutefois, observe l'organisation, cette reprise « est encore fragile ». Pour elle, « des rigidités structurelles ont tendance à freiner la croissance », ainsi qu'à « réduire la capacité d'absorption de l'économie en cas de choc ». « Les problèmes économiques sont principalement structurels, les solutions sont donc en grande partie entre les mains de chaque Etat membre », en déduisent les économistes de l'OCDE. Analysant les 5 premières années de l'euro, l'OCDE estime que « la monnaie unique a incontestablement eu des effets positifs ». Elle a notamment assuré la stabilité des prix dans la zone euro et favorisé l'intégration économique. L'union monétaire a également eu ceci de bon, qu'elle a encouragé « un resserrement des liens économiques par le biais des échanges commerciaux », dont le supplément de croissance dû à l'euro se situerait jusqu'ici entre 5 et 15%. Cependant, note l'OCDE, « les échanges internes de services restent très limités. A cet égard, la future directive sur les services constituerait un pas positif, quoique plus d'ambition aurait été préférable ».