Dans un bref entretien, le nouveau secrétaire général du Parti du renouveau algérien, Kamel Bensalem, a parlé de la nouvelle stratégie de son parti, de l'esprit de Malek Bennabi et des ambitions d'une formation politique qui avait tendance à perdre du terrain. Le 12 octobre dernier, vous avez été installé nouveau secrétaire général de votre parti. A quoi allez-vous vous atteler prioritairement ? Vous savez, notre parti fonctionne sur la base de quatre principes : l'Algérie, l'Islam modéré, les langues arabe et amazighe et l'histoire. Nous sommes un parti nationaliste dont le fondement est l'intérêt suprême de notre pays. Nous soutenons le programme du président de la République et nous avons présenté des arguments pour justifier cette position, à savoir les grandes œuvres courageuses, politiques et humanistes (réconciliation nationale, grands projets de développement...) Et parmi nos objectifs, c'est sortir notre pays de ses crises multiples. Mais vous avez gardé vos références : le grand savant Malek Bennabi ?! En effet, officiellement, la pensée de Malek Bennabi est notre référence. A ce propos, je tiens à vous informer que nous avons annoncé la naissance du club des amis de Malek Bennabi. Nous voudrions en faire une grande école. Savez-vous qu'il a trouvé des solutions au développement des pays du tiers-monde ? Je ne vous cite que les deux grands pays qui se sont inspirés de la pensée de Bennabi, l'Indonésie et la Malaisie. Nous avons également un projet de scénario et de film et d'un feuilleton aussi. Enfin, nous comptons organiser une rencontre internationale sur Malek Bennabi où seront représentés les cinq continents. Notre seul but de ces manifestations culturelles et scientifiques, c'est démontrer et prouver la compétence et la force intellectuelle de l'Algérien. Revenons un peu à la politique d'actualité, précisément aux sénatoriales... Je vous le dis tout de go, nous avons tissé une alliance stratégique, je dirais plutôt une alliance naturelle. ... Naturelle ? Effectivement, nous nous abreuvons des mêmes principes, le nationalisme et notre soutien aux œuvres du président de la République. D'ailleurs, nous avons donné des instructions à nos militants pour qu'ils s'allient sans hésiter avec nos frères du FLN. Sur le territoire national, nous avons 313 élus électeurs dont les voix ont renforcé celles de nos frères du FLN. Et les ambitions personnelles du parti, alors ? Nous nous affairons, actuellement, à l'installation de notre parti dans les 1543 communes du pays en vue de nous présenter aux prochaines législatives où nous ne contenterons pas de moins de cinq sièges et d'un groupe parlementaire. Quant aux municipales, nous irons en vainqueurs, également, puisque nous tablons sur les cinq premières places. Enfin, pour être plus près de toutes les franges de la société, nous avons institué des bureaux communaux pour nous occuper efficacement de la femme et de ses préoccupations. Autant dire que vous partez sur de nouvelles bases ?! Disons que nous sommes en pleine restructuration après tout ce qu'a vécu le PRA. Pour une fois dans son existence, le parti a réuni à Alger tous ses militants pour une prise de connaissance, pour les réhabiliter et leur redonner confiance, pour de nouvelles orientations... Je ne finirai pas sans dire que nous militons pour la liberté d'expression. Une presse algérienne qui a joué un grand rôle dans la société algérienne. Chose qui n'a pas été faite par les partis politiques. C'est une reconnaissance à nos journalistes auxquels nous devons beaucoup de choses...