L'opération d'ouverture des plis concernant la cession de quelque 230 officines pharmaceutiques de l'Entreprise nationale de distribution de détail des médicaments (Endimed) s'est déroulée hier en présence des soumissionnaires ou de leurs représentants. Une commission d'évaluation des offres fera suite, incessamment, à cette première opération. Cette opération s'inscrit dans la logique de privatisation progressive initiée par les pouvoirs publics et touchera l'ensemble du réseau se trouvant sous la houlette de l'Endimed, soit 1200 agences. La bonne santé financière de l'entreprise restructurée en SPA ne justifie pas, pour certains, ce qu'ils qualifient de rien moins qu'un « bradage » d'un patrimoine de plusieurs milliards de dinars. Prenant la parole, un membre de la commission d'ouverture des plis et représentant de l'Endimed fera remarquer que les premières opérations, commencées en 1998 et achevées en 2002, se sont soldées par la cession au mieux-disant, entendre les détenteurs de diplôme de pharmacie, de 150 agences. Il ajoutera que ces opérations ne prendront fin qu'avec la cession aux privés de l'ensemble des pharmacies. D'ailleurs, la mise en vente de ce cinquième lot de 230 agences sera suivie par la cession, durant l'exercice 2007, de pas moins de 500 pharmacies réparties à travers tout le territoire national. Il sera procédé également durant cette même année, à l'assainissement des titres de propriété des pharmacies. Après cette opération, des rachats chez les services des domaines se feront régulièrement. Par ailleurs, il s'est avéré, lors de l'ouverture des plis, que des employés de la SPA ont postulé au rachat des officines pharmaceutiques. Ils ne seront pas, indique-t-on, privilégiés par rapport aux autres soumissionnaires, mais devront bénéficier d'une réduction de 15% sur les coûts. A ces facilités concédées aux travailleurs s'ajoutent celles dont bénéficient ceux qui ne disposent pas de ressources financières pour la reprise des pharmacies. Des prêts peuvent être ainsi contractés avec le CPA.