Près de 500 pharmacies relevant du secteur public sont appelées a être privatisées graduellement, d'après le P-DG de l'Entreprise nationale de distribution détail des médicaments (Endimed). Depuis le lancement de l'opération en 1998, l'Endimed a déjà procédé à la privatisation de 132 officines. Hier, c'était au tour de 54 pharmacies de connaître le même sort. En effet, après l'avis d'appel d'offres lancé le 8 mars dernier, l'Endimed a reçu, en tout, 67 offres pour la reprise des 54 pharmacies implantées dans l'est du pays à savoir, 9 à Skikda, 13 à Bordj Bou-Arréridj, 15 à Jijel, 6 à M'sila, une à Oum El Bouaghi, une autre à El Oued, 4 à Mila et enfin 2 pharmacies à Constantine. Après donc la cérémonie d'ouverture des plis qui s'est déroulée hier, une commission d'évaluation sera chargée d'étudier les dossiers des soumissionnaires et, du coup, retenir ceux qui répondent au cahier des charges et à la proposition du mieux offrant. D'après le P-DG de l'Endimed, l'avis d'appel d'offres, lancé en mars dernier, sera suivi par d'autres dont notamment le prochain qui sera consacré à la mise en vente d'une cinquantaine de pharmacies au niveau du centre et de l'ouest du pays. Il indiquera à ce sujet que, conformément à la loi 85-05 de 1985, l'appel d'offres concerne uniquement les pharmaciens diplômés en soulignant que le prétendant à l'acquisition d'une pharmacie doit impérativement employer au moins un travailleur comme cela est clairement signifié dans le cahier des charges qui fixe les modalités et les conditions de l'acquisition. Il faut rappeler, par ailleurs, qu'après la signature d'une convention de financement entre le Crédit populaire d'Algérie (CPA) et l'Endimed, les futurs acquéreurs bénéficieront d'un crédit entre 10 et 50 millions de dinars. Le crédit en question est remboursable sur sept années avec un différé d'une année et un taux d'intérêt de 5,5%. Cette nouvelle formule a été étudiée dans le but d'aider les jeunes pharmaciens qui ne disposent pas en général de financements nécessaires pour ce genre d'opération. Seulement 20% de la valeur de cession de la pharmacie leur sont exigés pour l'acquisition de l'agence pharmaceutique. Le CPA, faut-il également le rappeler, va mettre dans cette opération l'équivalent de 10 milliards de dinars. Un montant qu'il pourra récupérer au bout de huit ans assorti conformément à l'accord passé avec l'Endimed d'un bénéfice net de 5,5%. A noter que l'Endimed qui emploie en tout 2700 travailleurs réalise un chiffre d'affaires annuel de quelque 10 milliards de dinars. L'argent récolté après la privatisation des agences pharmaceutiques lui permettra à coup sûr de souffler davantage.