A compter de cette année, toute banque en relation avec notre institution dans le cadre du dispositif 35-50 ans, qui n'aurait pas respecté ses engagements de financement d'un quelconque projet qu'elle a accepté, sera poursuivie en justice tant par notre caisse que par le bénéficiaire des avantages prévus par ce dispositif », a affirmé Rabah Tadjine, le directeur régional de la Caisse nationale de chômage de Annaba au forum de la radio, lundi. L'information a son importance. Ainsi, les 6355 candidats au crédit bancaire induit par le dispositif CNAC n'ont pas attendu vainement. L'année 2007 pourrait être celle de la redynamisation du dispositif en question. Il était temps. Depuis l'avènement de la démarche CNAC de lutte contre le chômage fin 2004, seuls 698 demandeurs ont réussi à disposer du crédit et à créer leur entreprise. Un chiffre très en-deçà de celui attendu par l'institution à Annaba. Cette dernière avait déclaré 4000 postulants éligibles au crédit bancaire et avait transmis leurs dossiers aux 6 banques publiques. Au plan national, on affirme qu'en novembre 2006, la CNAC a enregistré une moyenne de 10 accords de financement bancaires hebdomadaires, accordé 27 000 décisions d'éligibilité et soumis à validation 45 000 demandes. Différentes activités ont pu créer au gré du bon vouloir des banques dans l'octroi des crédits, de l'apport financier de la CNAC et celui personnel des initiateurs. Depuis 2004, plus de 832 millions de dinars ont été injectés dans différents projets. Ceux-ci sont à l'origine des 1883 nouveaux postes de travail. La transformation et les services se sont taillé la part du lion (52%) avec, à eux seuls, la création de 1000 postes de travail dans respectivement 230 et 178 microentreprises. Avantagée par sa position géographique, ses infrastructures routières, ferroviaires, portuaire et aéroportuaire, par son titre de pôle d'excellence pour la relance économique, Annaba se classe en tête de liste de 5 régions, à savoir Skikda, Guelma, Souk Ahras, Tarf, Tébessa sur lesquelles rayonne territorialement la direction régionale CNAC Annaba. Les bénéficiaires du dispositif sont d'anciens travailleurs et cadres mis au chômage par la force d'une privatisation ou dissolution de leur entreprise et inscrit sur les registres de la CNAC au titre d'allocataires de la caisse de chômage. Dès la création de leur entreprise, ils s'étaient engagés à donner le meilleur d'eux-mêmes. Après avoir démarré, beaucoup sont aujourd'hui confrontés au problèmes du local, difficultés financières, indisponibilité des matières premières et absence de plan de charge. Il y a ceux qui n'arrivent pas à se dépêtrer de la toile d'araignée que symbolisent les assurances sociales, la franchise et l'absence d'un fonds de roulement. « On s'est limité à évaluer notre projet sur le plan de l'acquisition des équipements liés à notre activité seulement. On n'a pas pris en considération que pour les faire démarrer et exploiter, nous devons nous approvisionner en matières premières. Mais avec quoi, puisque tout ce que nous avions en biens personnels nous les avons engagés pour l'apport personnel du projet. Il est indispensable de prendre en charge cet aspect afin d'offrir tous les moyens au bénéficiaire du dispositif CNAC pour qu'il puisse entamer son activité dans de bonnes conditions », a souligné un des bénéficiaires dans la région de Skikda.