Dans son bilan annuel, l'inspection du travail fait état de 1075 visites sanctionnées par 959 mises en demeure et 261 procès-verbaux adressés à certains employeurs pour les infractions suivantes : non déclaration aux assurances sociales, non-respect du SNMG et des mesures d'hygiène et de sécurité et salaires impayés. Les secteurs du bâtiment et des services avérés zones de non-droit par définition ont encore une fois battu un record local en matière de non application de la législation en vigueur. Le secteur de l'industrie a été marqué par les conflits collectifs et les compressions des effectifs. L'EPRE (entreprise des produits rouges de l'est), l'entreprise Mavepros de Sedrata et Papierosa (GIPEC) qui employaient respectivement 102, 56 et 202 travailleurs ont été mises sous scellés à cause des difficultés financières auxquelles elles étaient exposées. Le même secteur a enregistré une série de contestations ayant trait à la revendication salariale et les rapports employeurs-employés entachés parfois d'irrégularités. Pour non respect des mesures d'hygiène et de sécurité, l'entreprise des peintures EPSA a été destinataire de 8 mises en demeure suite à une série de visites inopinées provoquées par la même instance de contrôle. Dans ce même ordre d'idées, l'inspection du travail a révélé pour l'année 2006 pas moins de 142 accidents de travail dont 2 mortels. Nombre qui demeure approximatif à cause des lenteurs qui accompagnent les déclarations de tels accidents par le biais du circuit officiel des assurances sociales, notamment à M'daourouch et Sedrata. Maintes doléances à propos du sujet sont restées lettre morte, d'après le même bilan. S'agissant des conflits individuels, ce dernier avance 352 dossiers traités dont 222 affaires devant la justice. Des décisions allant à contresens des textes législatifs en vigueur sont souvent à l'origine de ce genre de conflits ayant connu une hausse par rapport à l'année 2005 dans les secteurs public et privé. Les nouvelles orientations de la politique de l'emploi ont été longuement commentées par l'inspecteur du travail M. Abdallah Mesrati : « redonner à l'entreprise sa stabilité sociale et son caractère économique tout en éradiquant les situations conflictuelles, sont autant de points qui font désormais partie des principes fondamentaux du nouveau pacte social ». Et d'ajouter dans le domaine de la protection des travailleurs compressés et la création des postes d'emploi à l'échelle locale : « …sur les trois entreprises déficitaires, deux ont déjà bénéficié de leurs droits au volet social et le cas GIPEC est en voie d'être résolu. Notons toutefois que malgré ces compressions, 11 848 emplois ont été créés pendant l'année 2006 et le taux de chômage a enregistré une baisse record dans les annales de la politique locale de l'emploi, soit 13% par rapport à l'année 2005. Les entreprises privées créées récemment ont généré des milliers de débouchés ».