La cinquantaine de représentants de pays africains à la conférence d'Alger sur l'application de l'énergie nucléaire en Afrique ont souligné, hier à la fin de leurs travaux, la nécessité de développer, aux plan national et régional, des politiques de promotion des utilisations pacifiques des sciences et technologies nucléaires pour accélérer le développement socio-économique et améliorer le bien-être des populations. Les participants à cette conférence, présidée par le chef de l'Etat et le DG de l'AIEA, ont également appelé au renforcement de la coopération interafricaine, développée notamment dans le cadre de l'accord régional de coopération pour l'Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA). Ils ont en outre réitéré « le choix stratégique » du continent « en faveur des utilisations de l'atome à des fins pacifiques conformément au Traité de non-prolifération (TNP) » et se sont engagés à renforcer les mesures de sûreté et de sécurité nucléaires dans le cadre d'une démarche globale visant la promotion d'une utilisation sûre et responsable de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques en tenant compte des exigences en matière de non-prolifération des armes nucléaires. Dans ce contexte, les participants ont exhorté les Etats africains à accroître la part du budget consacré aux programmes de recherche scientifique et de développement technologique pour atteindre, à moyen terme, l'objectif visant l'allocation de 1% du PIB à ces programmes. L'AIEA a été invitée aussi à « renforcer la dynamique du nouveau partenariat pour le développement en Afrique » ainsi que les Etats africains, qui ne l'ont pas fait, à ratifier l'accord portant création de la Commission africaine de l'énergie (AFREC), dont le siège est à Alger. A préciser que les conférenciers ont pris la décision de soumettre, comme contribution au prochain sommet de l'Union africaine prévu à Addis-Abeba les 29 et 30 janvier en cours, consacré à la science et à la technologie au service du développement, les résultats des travaux de cette 1re conférence d'Alger sur le nucléaire en Afrique.