« La déperdition scolaire. Quelles en sont les causes ? A qui incombe la responsabilité ? Existe-t-il des solutions ? » C'est autour de ce thème d'actualité que s'est tenu, ce jeudi, un des forums qu'organise périodiquement la radio régionale de Tindouf. Comme il fallait s'y attendre, en l'absence de spécialistes de la question et faute d'un diagnostic rigoureux, les différents intervenants ont tenté d'avancer leurs propres appréciations du phénomène. Le comportement répressif de l'enseignant qui, de son côté, subit celui de l'administration. La démission des parents et, pour de nombreuses familles, des conditions matérielles défavorables. Des enfants attirés prématurément par le marché du travail pour contribuer aux dépenses de ces familles. Les déviations de la rue, l'unique refuge des enfants délaissés. Un centre de formation professionnelle offrant de nombreuses spécialités mais qui n'attirent pas ces « rejetés » du système éducatif auxquels est offerte une issue de secours. Pour l'inspection du travail comme pour la sûreté de wilaya, les retombées négatives de la déperdition scolaire (travail des enfants en bas âge et délinquance criminelle) ne sont, fort heureusement, pas importantes à Tindouf comme c'est le cas dans d'autres régions du pays. Même si à la question : « quelle est la solution ? », il n'y a pas eu de remède miracle, le forum a eu, pour le moins, le mérite d'avoir ouvert le débat sur un problème fort sensible. Un débat tronqué par l'absence, déplorée par l'animateur de l'émission, de certains responsables parmi les premiers concernés.