Aéroport ou tamis ? Létanchéité de l'ancienne aérogare de l'aéroport de Sétif (la nouvelle achevée poireaute, en attendant l'inauguration qui n'arrive pas) s'apparente à un tamis. Le plafond qui a été érigé depuis 3 ou 4 ans seulement est, en de nombreux endroits, troué, laissant ainsi filer quelques gouttes d'eau engendrées par la générosité du ciel. Comme un malheur n'arrive jamais seul, les pannes électriques sont fréquentes, plongeant ainsi la structure dans le noir, au grand dam des usagers de plus en plus nombreux. Faute de tableau d'affichage, le voyageur perd le plus souvent le nord d'autant que l'infrastructure dessert plusieurs destinations prises en charge par Air Algérie et Aigle Azur. Les postes de téléviseurs qui ornent le hall affichent de tout temps un écran noir. Le tapis à bagages des temps révolus ne colle pas avec le standing de cette nouvelle structure. La climatisation vacille aussi bien au niveau du hall qu'à l'intérieur de la salle d'embarquement. En l'absence d'un ILS (Instrument Landing System) le système d'atterrissage aux instruments, l'activité aéronautique est interrompue au moindre brouillard. Les problèmes récurrents du forfait des boutiques, buralistes, cabines téléphoniques, agences postale ou bancaire, magasins d'artisanat et autres sont toujours aux abonnés absents. L'activité de la structure qui carbure à plein régime exige ces espaces faisant défaut à l'aéroport 8 Mai, pourtant l'un des plus rentables établissements aéroportuaires de l'intérieur du pays. Revoilà Kamel Laïb La salle du 8 Mai 1945 a connu jeudi des moments pleins d'émotion. L'organisation d'un tournoi de volley-ball à la mémoire du défunt Kamel Laïb, un ex-volleyeur de l'Entente avec laquelle, il obtint une coupe d'Algérie, deux titres de champion et de nombreuses autres distinctions. Parrainée par le wali et sponsorisée par Safcer, la manifestation qui a regroupé les vétérans de Sétif et ceux de Constantine a été clôturée par un match ayant opposé une sélection (ESS et ITRS) de Sétif au MCA. A l'issue de ce rendez-vous qui honore ses initiateurs et pour lesquels la reconnaissance n'est pas un vain mot, des cadeaux et des enveloppes ont été remis à la petite famille de Kamel ayant quitté ce bas monde à l'âge de 50 ans, laissant derrière lui trois petits enfants et un lourd héritage. Aux volleyeurs d'en prendre bien soin. L'initiative précitée doit non seulement interpeller les différents acteurs du mouvement sportif mais donner à réfléchir d'autant que l'ingratitude s'est de nos jours installée en culture…