Réuni dimanche sous la présidence du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, le Conseil des ministres a entendu une communication sur le contrat de gré à gré obtenu par le groupe Aéroports de Paris (ADP), pour la gestion et l'exploitation de l'aéroport Houari-Boumediene. Un contrat qui est entré en vigueur, il y a quelques jours, avec la mise en service de la nouvelle aérogare internationale. Selon le communiqué de la présidence de la République, “ce contrat couvre l'ensemble des domaines de gestion à l'exception des activités relevant de la police, des douanes, de la Protection civile et du contrôle sanitaire aux frontières”. Le contrat, signé pour une durée de quatre années, est susceptible d'être renouvelé, à la demande de l'une des deux parties concernées, une seule fois pour une année. L'ADP, dirigé actuellement par Pierre Graff qui était présent, le 5 juillet dernier, à Alger pour assister à l'inauguration officielle de la nouvelle aérogare par le président Bouteflika, s'est engagé à “assurer de façon permanente, continue et régulière le fonctionnement des services délégués et de mettre son savoir-faire à la disposition de l'EGSA (Entreprise de gestion des services aéroportuaires) de manière à lui permettre, à terme, la prise en charge de la conduite totale de la gestion et de l'exploitation de l'aéroport d'Alger”. À vrai dire, le groupe ADP, qui aménage plusieurs infrastructures aéroportuaires de par le monde (Egypte, Brésil, Dubaï, Mexique…), installe à Alger quatre directeurs centraux, venus directement de ses filiales dans l'Hexagone qui devraient superviser le travail des cadres de l'EGSA. Le contrat, négocié avec l'EGSA, contient une clause qui astreint le groupe français à réussir la performance de hisser l'aéroport d'Alger au standing des grandes infrastructures du monde. Même si la taille et la capacité de traitement des passagers (un plafond de 6 millions de voyageurs par an) de la nouvelle aérogare sont largement en dessous des seuils atteints par les principaux aéroports de la majorité des capitales. S. H.