L'insalubrité, l'aspect urbanistique balafré et la propagation des maux sociaux (toxicomanie surtout) portent jour après jour des coups de massue à la cité des 300 Logements de Aïn El Kebira. De ce côté, le décor n'est que désolation. Des tas d'immondices çà et là et les odeurs nauséabondes dégagées par les vides sanitaires lorsqu'ils ne sont pas squattés par des indus occupants étouffent les habitants. Cependant, ces derniers sont responsables, dans une certaine mesure, de la détérioration de leur cadre de vie. Les portes des niches d'électricité ont été arrachées, ce qui expose les enfants à d'immenses dangers. Les cages d'escalier sont dépourvues de rampes : la moindre inattention pourrait donc être fatale. Le délabrement des lieux et les dangers encourus par les citoyens font réagir l'Association de la promotion de la qualité et de la protection des consommateurs de Sétif (APQPS). « La situation est intenable et intolérable à la fois. Pour éviter des drames et la propagation des maladies à transmission hydrique (MTH), les services concernés doivent intervenir d'urgence. Concernant les niches, Sonelgaz sera saisie par nos soins. Un rapport détaillé sur la question sera incessamment adressé au premier responsable de la wilaya », nous confie M. Azzedine Chenafa, président de l'APQPS. Pour M. Lekdim, P/APC de Aïn El Kebira, « le dossier de la réhabilitation de cette cité et de celle dite des 400 Logements est au niveau du ministère de l'Habitat. La question de la gestion des vides sanitaires relève de la compétence de l'OPGI qui a été saisi officiellement. » En attendant, « la réfection » d'une cité plus qu'écorchée, la santé et la vie de centaines de familles sont en danger.