A l'initiative de l'agence de voyages Magellan de Batna, le circuit touristique Aurès, qui a connu une ruée grandiose dans un passé récent, reprend vie. Tels sont les vœux des initiateurs de la relance, disant que ce circuit est classé parmi les meilleurs.Une délégation française est venue tâter le terrain dans la capitale des Aurès au début du mois de janvier, à sa tête le directeur de la Maison du vélo. L'on a manifesté un grand intérêt pour ce circuit, qui est connu et mentionné dans les grandes agences touristiques, ainsi que sur des guides de renommée mondiale : Berlitz, Routard et autre Petit futé. La dernière édition du Petit futé lui réserve une place de choix. Tracé et balisé par les grandes chaînes d'hôtels Transatlantique installés jusqu'au début des années 1960 dans la région, le circuit avait pour point de départ Batna, et un parcours époustouflant : reliefs majestueux, faune, flore, climats, etc. Nous avons par exemple, sans quitter le pays chaoui, la neige au sommet de M'ahmel (1800 m) et le palmier à Ghouffi, c'est-à-dire le désert. Un beau contraste qui intéresse les spécialistes du voyage et autres aventuriers, qui justement veulent lancer une nouvelle formule, cette fois-ci en vélo tous terrains (VTT). Selon le premier responsable de l'agence de voyage Magellan, M Khaled, il est possible de répondre à cette demande, car le tracé existe. Cependant il est impératif que la tutelle, et à sa tête la direction du tourisme de la wilaya de Batnan, s'implique un peu plus, pour délimiter les responsabilités, appliquer la loi, mais aussi faciliter la tâche aux gens du métier. Car, outre la Omra et le séjour aux Lieux saints, de nouveaux produits, de nouvelles formules, peuvent constituer une grande richesse, et une rentrée considérable de devises pour le pays, pour peu que l'éthique et la réglementation priment.L'absence de cartes touristiques ou de tracés, peut constituer une entrave, mais pas insurmontable. L'atout majeur de l'itinéraire est un chapelet de découvertes, de vues imprenables, de constructions troglodytes et d'une hospitalité qu'on croyait morte et disparue. La publication ou la réédition de certains guides, livres et autres consacrés aux Aurès, tels que L'Algérie auressienne, La Chaouia d'Auvergne, Le forgeron de Batna, sont pour beaucoup dans ce regain d'intérêt, sachant que les grands magazines, à l'exemple de Géo, ont réservé une édition spéciale sur les Aurès. M. Khaled nous confirme que des particuliers, ainsi que des agences installées à l'étranger, en France, Belgique, Italie et dans les pays scandinaves, manifestent un grand désir de découvrir les Aurès. On cherche bien entendu le dépaysement, le retour à la terre, les randonnées à dos d'âne ou de mulet, l'hébergement chez les habitants des lieux, comme ça se fait en ce moment partout dans le monde. Les frites-omelettes sont à bannir, le touriste veut manger local, qu'on se le dise !