« Nous courons des risques, chaque jour, en sortant de chez nous le matin pour aller à l'école », se plaint un groupe de lycéennes habitant Haï Sellaga et ses environs. De ce quartier situé à la sortie Est, ces jeunes filles doivent traverser la moitié de la ville de Tindouf pour rejoindre leur lycée. Mais pour elles, le problème n'est pas seulement cette longue distance à parcourir, mais surtout la nuit qui règne encore à ce moment là. « Quand nous sortons de chez nous, avant 8 heures, il fait nuit, c'est le noir total », expliquent-elles. En effet, à Tindouf, le jour ne se lève pas tôt et pour arriver à l'heure, faute de transport, ces jeunes filles sont obligées de se mettre en route de bonne heure, en pleine nuit, avec tous les risques que cela comporte. « Les bus qui passent par notre quartier ne s'arrêtent pas parce qu'ils arrivent complets de Hassi Amar », affirment ces lycéennes, ajoutant qu'elles ont été, à plusieurs reprises, poursuivies par les chiens errants qui infestent cette partie de la ville. « Une fois, raconte l'une d'elles, deux de nos camarades ont dû grimper sur des poteaux électriques pour échapper à ces chiens ». Ces jeunes lycéennes, affrontant chaque jour l'inconnu, souhaitent qu'un moyen de transport soit mis à leur disposition afin d'éviter un éventuel et regrettable incident.