Le premier bureau de poste ouvert à El Affroun en 1853 pour une population de 314 habitants se situait au centre du village. Neuf décennies plus tard, il est transféré quelque 100 m plus loin sur un terrain vague avoisinant la place publique et où s'élèveront en un bloc cubique, côte-à-côte, la mairie, la poste surmontée du logement du receveur et la caisse régionale agricole. Au fil du temps et avec près de 70 000 habitants, ce bureau de poste s'est avéré trop exigu et loin de répondre aux normes requises en matière de prestations ... II y a deux ans, une nouvelle poste de deuxième classe, flambant neuf, avec des locaux spacieux, accueillants, des équipements modernes, chauffage et climatisation, sièges dans la salle... a vu le jour, à la grande satisfaction des usagers. Ces derniers ont vite déchanté devant la distance à parcourir pour y s'y rendre. Le nouveau bureau de poste étant situé à l'entrée Est de la ville, la population, âgée notamment, qui habite à la sortie d'El Affroun, soit un kilomètre et plus, se plaint de la distance à parcourir pour un retrait d'argent et, parfois, seulement pour un timbre. Le problème avait été posé en juin dernier au ministre des Postes et des Télécommunications qui s'était engagé à créer, avant 2009, deux nouveaux bureaux de poste : l'un à la sortie Ouest de la ville, et, l'autre, au centre. Les assiettes de terrain existent à cet effet. Les locaux de la cantine scolaire, dans un état de délabrement avancé, squattés par des familles qui ont été relogées en décembre, viennent d'être démolis. L'espace qui les abritait devrait servir à la construction d'un bureau de poste de proximité qui avantagerait la forte densité de la population des quartiers environnants. II reste que des citoyens se demandent pourquoi on doit construire une structure alors qu'il en existe déjà une au centre-ville, conçue, il y a plus de soixante ans, pour abriter les services postaux. Le bras de fer qui avait opposé, au lendemain de l'ouverture, il y a deux ans, de la nouvelle poste, l'APC à Algérie-Poste, a abouti à la récupération de ce local par la mairie dont l'urgence était de désengorger ses services. II reste a espérer que les deux bureaux de poste promis par le ministre voient réellement le jour, et dans les délais impartis. Navettes à risque à la cité Beni Mouimen Les fourgons assurant la liaison rue El Qods-cité Beni Mouimen (sur les hauteurs d'El Affroun), soit une côte de 1 km, sont une véritable aubaine pour la population nombreuse qui, il y a une quinzaine d'années, n'avait d'autre choix que de faire le parcours à pied (éreintant) ou prendre un taxi (100 DA à l'époque, déjà !). Aujourd'hui, les étudiants, travailleurs, lycéens, stagiaires au CFPA à la cité, ceux qui doivent monter pour aller au cimetière et les habitants des hauteurs, qui ont affaire au centre-ville, sont soulagés pour 10 DA la montée, 5 la descente. Toutefois, à l'inconfort (les fourgons sont dans un état de vétusté inquiétant) s'ajoutent les risques d'accidents. Les véhicules dont, pour certains, les portes ne ferment pas, branlent et grincent de partout, donnant l'impression, aussi bien dans le virage qui monte que sur la pente, qu'ils vont se désarticuler et les pièces (roues, portes, pare-brise...) rouler chacune de son côté. Des jeunes, parfois à peine majeurs et ayant souvent à charge une famille nombreuse, sont au volant de ces véhicules. N'ayant pas les moyens de les remplacer par des neufs, ils les usent jusqu'au bout en priant Dieu qu'ils durent indéfiniment malgré les risques qui pèsent sur eux et la quinzaine de personnes qu'ils transportent à chaque voyage. Un dilemme.