Après évaluation, les terres exploitées sans autorisation ou à des fins autres que touristiques seront récupérées. Les deux journées d'information au profit des services externes organisées par le ministère du Tourisme, depuis lundi à l'hôtel Riadh (Sidi Fredj), ont pris fin hier sur une note de détermination de mettre un terme aux dépassements commis de part et d'autre. “Il faudra désormais montrer plus de rigueur dans l'application de la loi relative au foncier touristique et ne laisser passer aucune effraction”, dira Kara Mohamed Seghir, ministre du Tourisme aux inspecteurs du tourisme en les exhortant de ne céder à aucune pression. Mais le message le plus important reste sans doute celui adressé aux représentants des autres départements ayant une relation directe ou indirecte avec le tourisme. Au cours des différentes sorties effectuées sur le terrain durant tout l'été, le ministre a relevé un véritable gâchis des espaces touristiques (construction anarchique, détournement, pseudo-investisseurs, etc.) mais surtout le non-respect des lois des uns et des autres. Un souci auquel le département de Kara, à lui seul, ne peut venir à bout tant les responsabilités sont partagées. D'où d'ailleurs l'idée d'interpeller les autres départements et les associer à cette rencontre qui vise non seulement à établir un diagnostic inhérent aux problèmes du foncier mais surtout de renforcer la concertation intersectorielle afin de mettre un terme au pillage et à l'exploitation anarchique du foncier. “Halte à la dilapidation des espaces touristiques”, rétorque Kara, fermement convaincu qu'il n'est point possible de parler de l'essor de ce secteur et d'aspirer à des investissements intéressants si les espaces touristiques ne sont pas préservés. “Il est grand temps d'en finir avec les pseudo-investisseurs et d'initier, en ce sens, une véritable dynamique pour le développement durable du tourisme”, a déclaré Kara qui n'a de cesse d'appeler à s'ouvrir au privé sérieux. Le ministre a même confié avoir retiré des tiroirs des dossiers concernant de très sérieux projets de villes touristiques et des hôtels 5 étoiles enfouis. Il parlera aussi de la prochaine annonce d'un investissement d'une grande valeur (projet de plus de 90 millions de dollars) émanant d'un pays du Golfe. En attendant, le ministre a appelé au suivi des critères d'exploitation de la qualité des prestations de services, en veillant à ce qu'elles soient conformes aux lois en vigueur. Pour ce qui est du foncier touristique, le ministre a tranché la question en affirmant qu'une évaluation est en train de s'établir et afin de procéder, en conséquence, à la récupération des terres exploitées sans autorisation ou à des fins autres que des vocations touristiques. N. S.