La mort tragique du petit Ameur, âgé à peine de 11 ans, kidnappé par des inconnus le lundi 22 janvier à sa sortie d'école, a plongé la ville d'El Eulma dans la consternation totale. N'étant pas habituée à ce genre d'affaires, la population de la deuxième agglomération de la wilaya de Sétif est, le moins qu'on puisse dire, sous le choc. Elle n'en revient toujours pas. Pour exprimer leur indignation vis-à-vis de l'odieux acte et partager la douleur de la famille de la victime, les opérateurs du quartier Dubaï, où exerce le père du défunt, ont baissé hier rideau. Les écoles primaires de la cité n'ont pas dispensé de cours hier après-midi car les enseignants, les enfants et les parents inquiets n'avaient pas le cœur à l'ouvrage. Pour rappel, les ravisseurs qui ont enlevé l'enfant au niveau de la cité du 19 Juin, non loin de la demeure familiale, auraient, dans un premier temps, exigé une rançon de 10 millions de dinars (un milliard de centimes). Au deuxième contact téléphonique avec le père de la victime, commerçant de son état, les kidnappeurs revoient leurs exigences (un million de dinars et une voiture de luxe) à la baisse. Tout en exigeant que l'argent soit déposé à Ouargla, dans un endroit qui devait être communiqué ultérieurement à la famille. La célérité avec laquelle les auteurs du crime ont perpétré leur forfait soulève moult questions. Les ravisseurs ont-il agi ainsi parce qu'ils ont été reconnus par la victime, dont le corps empaqueté a été découvert au lieudit Bouchama, distant de deux kilomètres de Tizi n'Béchar, localité située à 35 km au nord de Sétif ? Cette question et d'autres seront tôt ou tard élucidées par les enquêteurs qui n'écartent aucune hypothèse…