Pour la sixième fois en moins d'une année, les travailleurs du complexe SNTA d'El Khroub ont exprimé leur mécontentement au sujet du problème de la section syndicale. Le sit-in organisé jeudi matin devant le siège de l'UGTA a rassemblé plus d'une centaine de travailleurs qui ont profité cette fois des festivités de commémoration du dixième anniversaire de la disparition de Abdelhak Benhamouda et de l'ouverture des portes du siège pour faire parvenir leurs revendications. Dans une lettre adressée symboliquement au « chahid », les travailleurs ont exprimé leur attachement au syndicat tout en regrettant que « ceux qui se réjouissaient hier de votre mort sont ceux qui trônent aujourd'hui dans des postes supérieurs du syndicat du complexe 18 février de la SNTA » et que « Les portes de notre organisation syndicale leur ont été ouvertes par ceux qui font de ta mémoire un commerce syndical ». Les revendications reviennent essentiellement sur le problème d'une section syndicale « parachutée », objet d'un bras de fer qui dure depuis plusieurs mois entre les travailleurs et l'union locale d'El Khroub accusée d'avoir fomenté les élections ainsi que l'union de wilaya accusée de son côté de couvrir l'union locale et jouer son jeu contre les intérêts des travailleurs. Pour rappel, les travailleurs qui s'inscrivent en faux, ont initié il y a deux mois une pétition et réussi à ramasser plus de 600 signatures, soit la majorité du personnel qui compte 800 travailleurs, pour la dissolution de la section « non représentative » et l'organisation d'une assemblée générale pour des élections libres et honnêtes. Le programme des festivités a permis aux manifestants de croiser sur les marches de l'entrée du siège, l'un des responsables nationaux de l'UGTA, en l'occurrence, Boudjemaa Rahma qui a écouté les doléances des travailleurs de la SNTA et promis de les recevoir mardi pour étudier de près leur cas.