La crise de logements qui frappe la ville de Collo ne semble guère inquiéter ceux qui sont chargés de promouvoir l'habitat, d'autant plus que le prix du m2 est comparable à celui des grandes villes. Et il n'était pas étonnant que des autochtones du massif de Collo, qui ont fui les exactions terroristes durant cette dernière décennie, se sont installés à Skikda ou à Annaba, mais pas à Collo, du fait que trouver un logement, ou un lot à bâtir est quasiment impossible. Collo, qui a été ébranlée par des émeutes, lors de la dernière distribution de logements sociaux, dispose de 36 logements construits par l'EPLF et qui restent abandonnés depuis 1995. Ces logements, au lieu de faire le bonheur d'autant de familles vivant dans des conditions difficiles, sont transformés en vespasiennes par les passagers, voire en un lieu de dépravation fréquenté par les accros à la drogue.