L'Algérie a enregistré une recette touristique en devises de l'ordre de 200 millions de dollars en 2006, a révélé le ministre du Tourisme, M. Noureddine Moussa, hier, lors d'une conférence de presse animée en marge d'une journée d'information sur l'aménagement des plages, organisée à l'hôtel El Riadh. Ce rendement est satisfaisant, vu que pour l'année précédente les recettes générées par le secteur ont été estimées à 175 millions de dollars. Cela dit, le secteur, longtemps touché par la crise économique puis par la décennie noire, commence à sortir des ténèbres. D'ailleurs, le département de M. Moussa a mis en place une stratégie de développement qui permettra de booster ce secteur primordial pour la croissance économique du pays. Il est vrai que le chemin est long et le processus difficile à mettre en œuvre, car il demande une organisation minutieuse et notamment un travail d'intersectorialité. Pour promouvoir davantage le tourisme en Algérie, le ministre a souligné qu'avant la fin du mois de février, la tutelle procédera à la conclusion de deux accords, avec, la BDL et la Cnep Banque, afin d'encourager l'investissement dans ce créneau et améliorer l'activité touristique. Cette initiative intervient après la signature d'une convention en 2005 entre le ministère et le CPA. Ce qui démontre que le secteur bancaire s'implique de plus en plus dans la promotion du tourisme. A ce sujet le ministre a tenu à préciser que "nous sommes en train de négocier les taux d'intérêt présentés par les deux banques afin qu'ils soient conformes à la demande des investisseurs nationaux" et d'ajouter que "nous œuvrons dans le seul objectif de constituer un cadre entre les deux parties qui permette de créer des conditions plus fluides à l'accès aux crédits". Intervenant toujours dans ce même chapitre le ministre, a relevé que beaucoup de jeunes algériens s'intéressent au secteur du tourisme qui offre des opportunités importantes à l'investissement, citant ainsi les promoteurs relevant du dispositif Cnac qui compte actuellement, pas moins de 500 jeunes activant dans le secteur à travers la création de microentreprises en relation directe avec l'activité touristique. Revenant sur la rencontre, le premier responsable du secteur a affirmé que pour la saison estivale 2007, le nombre des plages autorisées à la baignade augmentera. A ce jour, il existe plus d'une centaine de plages interdites à la baignade, principalement en raison de l'accès difficile, ce qui pousse les autorités concernées à déployer des efforts pour les rendre accessibles aux estivants. Pour ce qui est de l'aménagement de ces espaces de détente, le ministre a évoqué l'expérience tunisienne dans ce domaine, que nous devons prendre en considération, "nous devons tout d'abord organiser l'activité touristique locale et la placer parmi nos priorités, afin de permettre aux estivants de consommer un produit balnéaire de qualité" a indiqué le ministre à ce sujet. L'ordre du jour de la rencontre, à savoir l'aménagement des plages, permettra, entre autres, aux autorités concernées, la facilitation en matière d'équipements de loisirs au niveau des plages, elle joue un rôle important dans la création de l'activité économique et commerciale au sein et à proximité des plages. Elle permettra surtout de mettre fin à l'exploitation anarchique à travers l'introduction du professionnalisme.